Culte avant l’assemblée générale de l’église
Accueil
Nous voici rassemblés,
Jour de joie pour l’Église.
Seigneur, donne-nous ton Esprit,
Qu’il se saisisse de chacun.e de nous,
Et nous saurons découvrir dans le monde
Les signes de ta présence.
Qu’il bouscule notre façon de vivre et de penser,
Et, avec lui, nous ferons toutes choses nouvelles
Et, avec lui, nous recevons ce matin la Grâce et la Paix
Prière
Pour tous ceux qui te donnent un visage,
En répandant ton amour dans le monde,
Seigneur, nous te louons.
Pour toutes celles qui te donnent des mains,
En luttant contre la souffrance, la faim, la pauvreté et l’isolement, Seigneur, nous te louons.
Pour tous ceux qui te donnent une bouche,
En dénonçant la guerre et toutes les violences faites aux hommes, Seigneur, nous te louons.
Pour tous ceux qui te donnent des yeux,
En admirant chaque preuve d’amour dans le cœur de l’homme, Seigneur, nous te louons.
Pour toutes celles qui te donnent un cœur,
En accueillant les pauvres, les faibles, les exclus et les opprimés, Seigneur, nous te louons.
C’est ton amour qui nous en rend capables et qui nous rassemble. Nous te chantons :
Chant : 21 / 08, 1.2.3. C’est toi, Seigneur … page 236
1. C’est toi, Seigneur, qui nous unis
Pour chanter ton amour !
Et ta parole, ô Jésus-Christ,
Nous rassemble en ce jour.
R. Tous unis dans la même foi,
Nous allons au-devant de toi
Et tu nous ouvres le chemin.
Tu prépares nos lendemains
En nous donnant
Ta parole et ton pain.
2. Tu nous reçois dans ta maison
Pour nous donner ta paix.
Tu nous connais par notre nom,
O Christ ressuscité.
3. Les mains ouvertes devant toi,
Conduits par ton amour,
Nous avons tous besoin de toi
Pour vivre chaque jour.
Prière
Ô Dieu, toi qui nous parles dans le silence des déserts, dans la verdure des collines, dans le mystère des forêts, sur l’océan et dans les montagnes, parle-nous aussi de ta voix qui murmure au fond de nos âmes. Amen.
Charles Johnson, Chanoine de la cathédrale anglicane de Chichester.
Lecture
Marc 4, 26 Jésus disait encore : « Voici à quoi ressemble le règne de Dieu : quelqu’un jette de la semence dans son champ. 27 Nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, les graines germent et poussent sans qu’il sache comment. 28 La terre fait pousser d’elle-même d’abord la tige des plantes, puis l’épi, et enfin plein de blé dans l’épi. 29 Dès que le blé est mûr, on se met au travail avec la faucille, car le moment de la moisson est arrivé. »
Prédication
C’est le jour de l’assemblée générale de notre église. Cela se prépare. Nous avons fait le bilan de toutes nos activités des derniers mois. Nous avons essayé de définir ce qui avait été important pour nous durant cette année passée et, notamment, en cette année de pandémie. Tellement de projets avons-nous dû reporter ! Tellement d’idées avons-nous dû abandonner ! Tellement de réflexions sur ce qui est bon à faire ou à laisser tomber au nom de précautions sanitaires !
Du coup, le bilan risque d’être un peu amère, risque de voir plus nos manquements que nos réussites et de voir le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein, d’être durs avec nous-mêmes et nos efforts manqués.
Et puis, j’ouvre la Bible pour voir les textes qui sont proposés à la lecture pour ce dimanche 13 juin, et je découvre alors ces paroles que nous avons entendues ensemble : « quelqu’un jette de la semence dans son champ. 27 Nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, les graines germent et poussent sans qu’il sache comment. »
C’est comme un seau d’eau froid sur la tête. Pour qui te prends-tu quand tu penses que tout dépend de ce que tu fais ? Tu te prends pour qui en pensant qu’on peut tout maîtriser, prévoir et appliquer comme prévu ? Moi-même, la première, je fais partie de ces gens qui ont un goût pour les tableaux Excel, les agendas perpétuels où l’on peut placer, des mois et des années à l’avance des projets et des rendez-vous à ne pas rater. Ces derniers mois, ces outils se sont révélés sources de frustration : encore reporté, encore annulé, encore essayé de faire autrement pour sauver l’affaire, etc. Ce qui était écrit noir sur blanc sur notre agenda, s’est liquéfié, j’ai dû me contenter, comme nombre d’entre vous, à voyager à vue, comme dans un brouillard, m’avançant à petits pas et en m’adaptant sans cesse.
Je parle encore pour moi : au bout de 20 ans de ministère, j’ai eu la sensation, quelque part, de recommencer et d’apprendre à nager, à me laisser porter par cette vague et à apprendre d’autres gestes pour rester à la surface. Une expérience de lâcher prise du côté de mes habitudes, mais aussi la joie d’apprendre d’autres gestes et façons de faire.
Et puis, je constate avec reconnaissance que nous, an tant qu’église, nous n’avons pas simplement survécu, mais vraiment vécu quelque chose ensemble, et que nous-nous sommes nourris d’une semence répandue il y a longtemps et qui a porté fruit malgré les circonstances. Nous-nous sommes portés dans la prière, les prises de nouvelles et quelques actions toute même… et cela nous suffisait. Car le but n’était pas de cocher des cases des projets accomplis, mais le but était bel et bien de sentir la présence de Dieu auprès de nous à travers nos frères et sœurs dans la foi.
Et puis j’observe avec reconnaissance que nous avons appris à semer, à faire Église autrement. Le fait d’être dérouté dans ses habitudes n’est pas toujours un mal en soi. La parole est souple, l’amour du prochain connaît de multiples facettes, un masque n’empêche pas de sourire ou de chanter, et le message peut passer par mail, par lettre ou en vidéo, dans un temple, sous un arbre ou par le WIFI, etc., etc. Nous avons expérimenté tout cela, avec ses avantages et ses inconvénients, mais c’est toujours dans la même conscience que Dieu agit à travers nous envers les uns et les autres.
Effectivement, les graines germent et les tiges poussent sans que nous puissions toujours comprendre pourquoi et comment. Notre vie d’Église se retrouve bien dans cette image, avec toujours cette tension :
qu’il faut quand-même des personnes qui sèment et qui travaillent si nécessaire un peu le terrain, comme il y a aussi ce côté qu’il faut laisser faire avec patience, en acceptant qu’il ne dépend pas de nous. Ce lâcher prise n’a rien d’un abandon ou d’une flemme passagère, il se veut confiant et attentif et apprend à être attentifs aux moindre petit signe de vie, il nous invite à nous émerveiller devant des choses qui fonctionnent malgré toutes les contraintes.
Je n’ai aucune idée de quand c’est le moment de la moisson, ni ce que veut dire « récolter ». Mais je pense que cela nous est arrivé à nous tous de glaner à droite et à gauche dans ce champ du Royaume de Dieu : quand nous avons savouré une musique qui nous emporte ou que nous avons dégusté une parole qui nous a fait du bien, quand nous avons profité d’une main qui s’est tendue vers nous ou quand nous avons vu une situation difficile trouver une bonne issue…
Dimanche passé, vous avez noté sur des alvéoles votre récolte de cette année, et vous avez marqué où vous-vous êtes ressourcés :
- avoir retrouvé une solidarité et une vie communautaire
- les échanges au téléphone ou par whats ap, etc.
- d’avoir eu plus de temps pour la famille
- l’écoute
- les cultes sous toutes ses formes
etc. je vous laisse lire vous-mêmes.
Frères et sœurs, chers ami.es, nous dormons ou nous nous levons, ou, comme le laisse sous-entendre le texte grec, nous- nous sentons comme morts ou comme des personnes ressuscitées, Dieu prévoit. Dieu agit malgré tout. C’est plus agréable pour nous de sentir cette force créatrice aussi au fond de nous et de participer à cette œuvre, d’être des gens qui se lèvent pour agir, mais disons-nous aussi que, même dans des moments de fatigue et de blocage cela pousse encore grâce à lui. La confiance et la reconnaissance ont toujours leur raison d’être, aussi et surtout actuellement. Amen
musique
confessions de Foi : Déclaration de Foi EPUdF
En Jésus de Nazareth,
Dieu révèle son amour pour l’humanité et le monde.
L’Église protestante unie de France le proclame avec les autres Églises chrétiennes.
Sur la lancée de la Réforme, elle annonce cette bonne nouvelle : Dieu accueille chaque être humain tel qu’il est, sans aucun mérite de sa part. Dans cet Evangile de grâce, au cœur de la Bible, se manifeste l’Esprit de Dieu. Il permet à l’Église d’être à l’écoute des textes bibliques et de se laisser conduire par eux au quotidien.
Dieu nous a créés, nous invitant à vivre en confiance avec lui. Nous trahissons pourtant cette confiance, et nous voilà confrontés à un monde marqué par le mal et le malheur. Mais une brèche s’est ouverte avec Jésus, reconnu comme le Christ annoncé par les prophètes : le règne de Dieu est déjà à l’œuvre parmi nous.
Nous croyons qu’en Jésus, le Christ crucifié et ressuscité, Dieu a pris sur lui le mal. Père de bonté et de compassion, il habite notre fragilité et brise ainsi la puissance de la mort. Il fait toutes choses nouvelles ! Par son Fils Jésus, nous devenons ses enfants. Il nous relève sans cesse : de la peur à la confiance, de la résignation à la résistance, du désespoir à l’espérance. L’Esprit saint nous rend libres et responsables par la promesse d’une vie plus forte que la mort. Il nous encourage à témoigner de l’amour de Dieu, en paroles et en actes.
Dieu se soucie de toutes ses créatures. Il nous appelle, avec d’autres artisans de justice et de paix, à entendre les détresses et à combattre les fléaux de toutes sortes : inquiétudes existentielles, ruptures sociales, haine de l’autre, discriminations, persécutions, violences, surexploitation de la planète, refus de toute limite.
Dans les dons qu’elle reçoit de Dieu, l’Eglise puise les ressources lui permettant de vivre et d’accomplir avec joie son service : proclamation de la Parole, célébration du baptême et de la cène, ainsi que prière, lecture de la Bible, vie communautaire et solidarité avec les plus fragiles. L’Église protestante unie de France se comprend comme l’un des visages de l’Église universelle. Elle atteste que la vérité dont elle vit la dépasse toujours.
A celui qui est amour au-delà de tout ce que nous pouvons exprimer et imaginer, disons notre reconnaissance. « Célébrez Dieu, car il est bon et sa fidélité dure pour toujours. » Psaume 118.1
Chant : 36 / 24, 1.2.3.4. Tous unis dans l’Esprit (page 522)
1
Tous unis dans l’Esprit, tous unis en Jésus,
Tous unis dans l’Esprit, tous unis en Jésus,
Nous prions que bientôt ce qui divise ne soit plus.
Refrain
Et le monde saura que nous sommes chrétiens
Par l’amour dont nos actes sont empreints.
2
Nous marchons côte à côte et la main dans la main,
Nous marchons côte à côte et la main dans la main,
À la table du roi nous partageons le même pain.
3
D’un seul cœur nous voulons travailler pour Jésus,
D’un seul cœur nous voulons travailler pour Jésus,
Proclamer à tout homme qu’il nous offre le salut.
4
Gloire au Dieu créateur de la terre et des cieux,
Gloire au Fils éternel, rédempteur glorieux,
Gloire, gloire à l’Esprit qui verse en nous l’amour de Dieu.
Prière d’Intercession
Seigneur,
tu fais germer et pousser toutes sortes de semences :
une graine devient épi de blé,
une autre buisson de moutarde,
ta parole devient amour sous de multiples gestes de solidarité.
Nous te remercions pour ta force qui veut et qui sait transformer le monde.
Nous te demandons pardon
pour toutes les fois où nous avons manqué le rendez-vous où tu nous invitait à participer à ton œuvre,
pour toutes les fois où nous avons désespéré devant la réalité du monde, sans trouver la force de nous engager pour changer son destin.
Nous te demandons pardon pour chaque fois que nous avons tenté être Église en ton nom et que nous avons échoué.
Et nous te remercions car, malgré tant de barrières, la semence germe, pousse et donne du fruit.
Nous sommes pleins de gratitude en voyant que cette année si compliquée nous a fait découvrir d’autres richesses de notre communauté.
Nous voyons avec soulagement que, même le peu que nous faisons, peut servir à donner
espérance aux attristés,
courage aux timides,
de nouveaux horizons aux convaincus,
une orientation aux déboussolés,
un refuge aux bousculés,
un espace d’ouverture pour les confinés par toutes sortes de contraintes.
Nous te confions aujourd’hui le monde et l’Église au-delà de notre communauté locale :
Avec Mariam, nous prions pour le Burkina Faso et ses habitants sous le choc d’attentats meurtriers. Que la population ne se laisse pas diviser.
Avec Hamid, Farhad et d’autres, nous prions pour la situation en Afghanistan.
Après des années de guerres et d’armistices, la paix et la prospérité restent bien fragiles.
Que la paix durable puisse prendre place.
Nous prions pour celles et ceux qui ont des proches en Haïti et ailleurs dans le monde où la situation se dégrade et où l’aide sanitaire manque.
Seigneur, prends soin de nous tous.
Nous aspirons à retrouver la paix et la joie de vivre sous ta grâce.
Ensemble nous prions :
NP
Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
Pardonne-nous nos offenses
Comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés
Et ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal. Car c’est à toi qu’appartiennent
Le règne, la puissance et la gloire
Aux siècles des siècles. Amen.
Envoi
Dieu nous envoie dans le monde pour être ses témoins,
Pour transmettre son espérance et pour pratiquer son amour.
Que notre recherche de ce royaume de Dieu soit sereine, active et joyeuse.
C’est possible
Car Dieu est proche de chacun.e de nous.
Il nous donne sa paix, sa joie
et la chaleur de son amour.
Il nous bénit, avec tous ceux qui le cherchent.
Musique
- début de l’AG