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Culte saison de la création
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Dimanche 13 septembre
pour imprimer les textes du culte c’est ici
Accueil
Nous nous rassemblons au nom du Dieu trinitaire, le Créateur, Rédempteur et soutien de la Terre et de toutes ses créatures!
Louange à Dieu, Créateur de l’univers, source de toute vie, que chantent les anges; Lumière merveilleuse de tous les mystères connus ou inconnus de l’humanité, et de la vie qui vit en tous. (Hildegard de Bingen)
Nous sommes réunis à l’image du Créateur qui est une communauté d’amour.
Nous sommes réunis au nom du Rédempteur qui réconcilie toute la création.
Nous sommes réunis en présence du Donneur de vie qui inspire une nouvelle vie et la renouvelle.
Prière de louange : liturgie et assemblé Psaume 104
Bénis le Seigneur, ô mon âme!
A : Tous comptent sur toi pour leur donner en temps voulu la nourriture. Tu donnes, ils ramassent; tu ouvres ta main, ils se rassasient.
Il a fait la lune pour fixer les fêtes, et le soleil qui sait l’heure de son coucher. Tu poses les ténèbres, et c’est la nuit où remuent toutes les bêtes des bois.
A : Tous comptent sur toi pour leur donner en temps voulu la nourriture. Tu donnes, ils ramassent; tu ouvres ta main, ils se rassasient.
Les lions rugissent après leur proie et réclament à Dieu leur nourriture. Au lever du soleil ils se retirent, se couchent dans leurs tanières, et l’homme s’en va à son travail, à ses cultures jusqu’au soir.
A : Tous comptent sur toi pour leur donner en temps voulu la nourriture. Tu donnes, ils ramassent; tu ouvres ta main, ils se rassasient.
Depuis ses demeures il abreuve les montagnes. Il envoie l’eau des sources dans les ravins: elle s’en va entre les montagnes; elle abreuve toutes les bêtes des champs.
A : Tous comptent sur toi pour leur donner en temps voulu la nourriture. Tu donnes, ils ramassent; tu ouvres ta main, ils se rassasient.
Tu fais pousser l’herbe pour le bétail, les plantes que cultive l’homme, tirant son pain de la terre. Le vin réjouit le cœur des humains en faisant briller les visages plus que l’huile. Le pain réconforte le cœur des humains.
A : Tous comptent sur toi pour leur donner en temps voulu la nourriture. Tu donnes, ils ramassent; tu ouvres ta main, ils se rassasient.
La Terre se rassasie du fruit de ton travail.
A : Tous comptent sur toi pour leur donner en temps voulu la nourriture. Tu donnes, ils ramassent; tu ouvres ta main, ils se rassasient.
Que la gloire du Seigneur dure toujours!
Chant : 41 / 09, 1.2.3.4.5. Vous, créatures (page 574)
Prière de confession (basée sur Lv 25,1-25) et pardon
Vous déclarerez sainte la cinquantième année et vous proclamerez dans le pays la libération pour tous les habitants; ce sera pour vous un jubilé; chacun de vous retournera dans sa propriété, et chacun de vous retournera dans son clan. (Lv 25,10)
Tu nous dis que la terre doit se reposer, libérée du fardeau de la production.
Nous confessons que nous exigeons de la Terre qu’elle produise au-delà de ses limites, ainsi que notre asservissement à désirer davantage.
Tu nous appelles à arrêter de semer, d’élaguer et de récolter d’une manière qui détruit les sols.
Nous confessons notre surconsommation de nourriture et d’énergie.
Tu nous assures que ce que nous offre la terre doit nous suffire.
Nous confessons que nous pensons ne pas pouvoir prospérer dans les limites de la Terre.
Tu affirmes que nos ressources sont suffisantes pour assouvir nos besoins.
Nous confessons notre manque de courage et notre incapacité à résister au mythe de la croissance sans fin.
Tu nous dis que la terre n’est pas à vendre, car cette terre et ses richesses sont à Toi.
Nous confessons que nous considérons la création comme un dû, et non comme un cadeau.
Tu nous appelles à laisser suffisamment de fruits sur la vigne et dans les champs pour nourrir nos prochains et les animaux, mais aussi pour réapprovisionner la Terre.
Nous confessons notre incapacité à partager ce que nous offre la Terre.
Tu nous appelles à l’équité et à la justice.
Nous confessons notre manque de foi et ne pas t’aimer de tout notre cœur, de toute notre force et de tout notre esprit, ni nos prochains (humains ou non) comme nous-mêmes.
Détourne-nous de la peur et de la méfiance,
et libère-nous afin que nous puissions imaginer une vie réconciliée avec la Terre et toutes les créatures, à travers la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, au nom duquel nous prions.
L’Esprit nous vient en aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas comment prier comme il faut, mais c’est l’Esprit lui- même qui intercède pour nous en gémissements inexprimables. Et Dieu, qui sonde le cœur, sait quelle est la pensée de l’Esprit, car l’Esprit intercède pour les saints selon la volonté de Dieu (cf. Rm 8,26-27).
Amen.
(Prière adaptée d’un texte de la Fédération luthérienne mondiale)
Confession de foi
Nous appartenons au Créateur qui nous a faits à son image.
En Dieu nous respirons, en Dieu nous vivons, en Dieu nous partageons la vie de toute la création.
Nous appartenons à Jésus Christ, image véritable de Dieu et de l’humanité.
En lui Dieu respire, en lui Dieu vit, par lui nous sommes réconciliés.
Nous appartenons à l’Esprit Saint, qui nous donne vie nouvelle et affermit notre foi.
Dans l’Esprit l’amour respire, dans l’Esprit la vérité vit, le souffle de Dieu nous anime sans cesse.
Nous appartenons à Dieu, en lui nous sommes tous créés,
en Christ nous sommes sauvés,
par l’Esprit nous sommes tous réunis.
(Per Harling)
chant : 41 / 23, 1.2.3.4. remplis d’amour et de reconnaissance (page 591)
offrande pour l’église
Prière
Nous prions Dieu avant de lire les Ecritures,
afin qu’elles deviennent pour nous Parole de vie.
Silence
Père, nous pouvons t’appeler ainsi
parce que tu nous as parlé,
parce que des croyants nous ont transmis
leurs expériences et leurs témoignages.
Parfois tu nous parais lointain, silencieux,
mais nous avons entendu parler de toi
et nous savons que nous sommes importants pour toi.
Nous te remercions d’avoir comblé toi-même la distance
qui nous sépare de toi, en nous donnant Jésus-Christ.
Tu nous l’as dit dans ce livre que nous appelons la Bible.
Tu nous invites à redécouvrir le trésor
que tu y as mis pour chacun de nous.
Fais-nous maintenant cette grâce. Amen.
Lecture Biblique
Lévétique 25
1 Sur le mont Sinaï, le Seigneur dit à Moïse : 2 Communique ceci aux Israélites :
Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, vous laisserez périodiquement le sol se reposer en mon honneur. 3 Pendant six ans tu sèmeras dans tes champs, tu tailleras tes vignes et tu en récolteras les produits ; 4 mais la septième année sera mise à part pour moi, ce sera une année de repos complet pour le sol : tu ne devras pas semer dans tes champs ou tailler tes vignes ; 5 tu ne devras même pas moissonner ce qui aura poussé tout seul depuis l’année précédente ou vendanger les grappes qui auront mûri dans les vignes non taillées, car ce sera une année de repos complet pour le sol. 6 Toutefois, vous pourrez consommer ce qui aura poussé naturellement pendant l’année de repos complet, toi, tes serviteurs et tes servantes, de même que les ouvriers salariés et les immigrés résidant chez toi. 7 Tous ces produits serviront également à nourrir ton bétail et même les bêtes sauvages de ton pays.
8 Tu laisseras s’écouler sept périodes de sept ans, soit quarante-neuf ans. 9 Ensuite, le dixième jour du septième mois, le jour du Grand pardon, tu feras retentir dans tout le pays le son de la trompette accompagné de cris de joie. 10 De cette manière vous manifesterez que la cinquantième année est mise à part pour Dieu, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Cette année portera le nom de Jubilé. À cette occasion, chacun d’entre vous rentrera en possession de ses terres et regagnera sa famille. 11 C’est ainsi que vous célébrerez tous les cinquante ans l’année du Jubilé. Vous ne devrez pas semer dans vos champs, ni moissonner les épis qui auront poussé tout seuls, ni vendanger les grappes qui auront mûri dans les vignes non taillées, 12 car c’est l’année du Jubilé : elle est réservée à Dieu, vous la respecterez. Par contre vous consommerez ce que les champs produisent d’eux-mêmes.
13 Lors de l’année du Jubilé, chacun de vous rentrera en possession de ses terres. 14 Si vous achetez ou vendez du terrain à un autre Israélite, ne lui causez pas du tort. 15 Achète ou vends en tenant compte des années écoulées depuis le dernier Jubilé, et par conséquent aussi des années de récolte qui restent jusqu’au suivant. 16 Plus il restera d’années, plus le prix d’achat sera élevé, et moins il restera d’années, moins le prix sera élevé ; en effet, c’est un certain nombre de récoltes que l’on vend. 17 Manifestez votre respect envers moi, le Seigneur votre Dieu, en ne causant aucun tort aux autres Israélites. 18 Mettez en pratique mes lois et prenez bien soin d’observer les règles qui viennent de moi ; alors vous habiterez en sécurité dans ce pays. 19 La terre donnera des récoltes assez abondantes pour vous nourrir, et vous y vivrez sans soucis.
20 Vous allez peut-être vous demander : “Que mangerons-nous la septième année, puisque nous n’aurons pas le droit de semer nos champs ni de récolter ce qu’ils produisent ?” 21 Eh bien, moi, le Seigneur, je vous comblerai de biens au cours de la sixième année, j’ordonnerai à la terre de produire des récoltes pour trois ans. 22 La huitième année, vous sèmerez de nouveau dans vos champs, mais en attendant la nouvelle récolte, vous vivrez encore de l’ancienne.
23 Une terre ne sera jamais vendue de manière définitive, car la terre m’appartient, à moi, le Seigneur, et vous serez comme des immigrés ou des hôtes résidant dans mon pays. 24 C’est pourquoi, dans tout le pays que je vous donnerai, vous fixerez les règles permettant à quelqu’un de racheter une de ses terres.
Prédication
23 Une terre ne sera jamais vendue de manière définitive, car la terre m’appartient, à moi, le Seigneur, et vous serez comme des immigrés ou des hôtes résidant dans mon pays.
Nous sommes des immigrés sur la terre,
nous sommes des hôtes qui résident pour un temps dans ce monde que Dieu nous donne. Quel message fort !
Encore une fois, un texte biblique qui veut nous rendre humbles, qui cherche à nous mettre à notre place. Ne vous croyez pas trop forts. Ne vous croyez pas propriétaires. Malgré tout sentez-vous comme chez vous. Mais comme ce « chez vous », en réalité, est un « chez moi » , dit Dieu, il faut jouer d’après mes règles.
Lisons alors attentivement ces règles de cohabitation, dans sa maison :
1) Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, vous laisserez périodiquement le sol se reposer en mon honneur. 3 Pendant six ans tu sèmeras dans tes champs, tu tailleras tes vignes et tu en récolteras les produits ; (…) Toutefois, vous pourrez consommer ce qui aura poussé naturellement pendant l’année de repos complet,
On a le droit de cultiver la terre pour en vivre,
mais on n’a pas le droit de l’exploiter outre mesure. Il faut régulièrement donner du repos à la terre, pour se remettre et vivre de ce qui pousse tout seul. Ce sera une piqûre de rappel : nous ne fabriquons pas nos ressources, mais que nous vivons par des ressources qui nous sont données.
Il est évident que notre époque agit dans l’ignorance totale de cette première règle.
Exemple :
La surpêche, c’est à dire la pêche excessive (légale ou illégale) ou pêche destructive de la ressource pratiquée par l’homme sur certains poissons ou crustacés jusqu’à menacer la sécurité alimentaire et les équilibres écologiques marins. Car nous pêchons plus que ce que la population marine sait reproduire.
Autre exemple :
Le travail de la terre dans l’agriculture. Nos ancêtres savaient encore qu’il faut changer de la semence ou donner du repos pour que la fécondité reste stable. L’agriculture industrielle n’a pas le temps ni les moyens de faire ainsi, avec pour conséquence que le sol dessèche et perd en fécondité.
Nous maltraitons nos ressources au lieu de les soigner.
Et, en parallèle, nous perdons de vue ce qui nous est donné, ce qui nous nourrit.
Le lait arrive chez nous en tetra pak. Heureusement qu’ils mettent souvent le dessin d’une vache dessus pour indiquer la source. Et effectivement, je ne saurais pas traire une vache, moi-même.
Fruits et légumes sont exposés dans nos magasins, sans feuilles, ni terre, ni rien qui signale si ce-là a grandi sur un arbre, dans un buisson, ou sous la terre. Ils sont là, rouges, verts, jaunes… à presque n’importe quelle saison. Comment savoir comment ça pousse réellement ?
Cultivez la terre, mais dans le respect du raisonnable et en reconnaissance de ce qui est donné naturellement. Nous sommes ici, en Europe, bien loin de tout cela.
Une autre règle que donne le texte :
2) toi, tes serviteurs et tes servantes, de même que les ouvriers salariés et les immigrés résidant chez toi. 7 Tous ces produits serviront également à nourrir ton bétail et même les bêtes sauvages de ton pays.
L’autre règle concerne le partage. La recherche de nourriture n’est pas juste un souci individuel, mais relève du collectif. Il faut faire en sorte, que tout le monde, peu importe son statut social, ait accès à la nourriture et aux ressources.
Le dilemme de notre temps ;
l’industrialisation de l’agriculture a permis, d’un côté, un meilleur accès à la nourriture, ainsi qu’à plus de diversité de nourriture. Un enfant aujourd’hui mange du steak haché ou des frites, des pizzas et des sushi comme si c’était le plus naturel du monde. Les grands parents-savent bien qu’il n’en a pas toujours été ainsi. Le partage des tâches et le commerce de la nourriture a aussi libéré énormément de temps. Nous n’avons pas tous à travailler dans notre potager, à garder des poules et des chèvres, ou une vache, à passer du temps pour la récolte, etc. Des producteurs divers s’en occupent et nous permettent de faire autre chose avec notre temps : d’être informaticienne, infirmier, avocate, artisan, etc. Et, en rentrant du travail, on pousse les portes du magasin et on y trouve de quoi préparer le diner.
L’accès à la nourriture est devenu plus facile, plus sûr et plus diversifié.
Malgré tout, l’accès à la nourriture n’est pas le même pour tout le monde,
sinon, nous n’aurions pas le Panier qui vient en aide à ceux qui ne peuvent pas payer un caddie remplis d’aliments.
Les uns se cassent la tête pour trouver les produits les moins chers quand les autres peuvent se permettre de la nourriture saine mais pas donnée.
Et, sur le plan mondial, quel déséquilibre : dans l’hémisphère nord, en moyenne, nous sommes dans la surconsommation jusqu’à jeter des tonnes de nourriture,
tandis dans d’autres endroits de la terre on ne mange pas à sa faim.
1,3 milliard de tonnes de nourriture sont jetées ou perdues chaque année,
ce qui correspond à 1/3 des aliments produits sur la planète !
En Afrique et en Asie, les pertes et gaspillages alimentaires du producteur au consommateur représentent entre 6 et 11 kg par individu et par an,
alors qu’en Europe et Amérique du Nord, ils se situent entre 95 et 115 kg.
Avec ce que l’Europe jette chaque année à elle seule,
on pourrait nourrir 1 milliard de personnes,
soit l’intégralité des personnes qui souffrent de malnutrition dans le monde.
(Source : FAO)
Et, dans ces statistiques, on ne parle que de la population humaine. Le texte biblique pense aussi aux animaux, les animaux domestiques et des bêtes sauvages.
C’est sorti ces jours ci : le rapport Planète vivante 2020
Un rapport Planète vivante qui mesure l’état de la biodiversité sur la planète et qui indiquait, ces jours-ci : 68 % des animaux vertébrés ont disparu depuis 1970. Ils ne trouvent plus de nourriture, ou ce qu’ ils trouvent est tellement contaminé, pollué que les populations en meurent. Ils ne trouvent plus d’abris, du fait de la chasse ou d’un changement du climat tel qu’ils n’arrivent pas à s’adapter.
Une règle que Dieu donne :
Mangez en sorte que d’autres puissent manger aussi.
Protégez les ressources pour que manger reste un plaisir et non un danger.
Cela semble logique, mais nous sommes loin d’un résultat satisfaisant.
3) Un autre aspect :
13 Lors de l’année du Jubilé, chacun de vous rentrera en possession de ses terres. 14 Si vous achetez ou vendez du terrain à un autre Israélite, ne lui causez pas du tort. 15 Achète ou vends en tenant compte des années écoulées depuis le dernier Jubilé, et par conséquent aussi des années de récolte qui restent jusqu’au suivant. 16 Plus il restera d’années, plus le prix d’achat sera élevé, et moins il restera d’années, moins le prix sera élevé ; en effet, c’est un certain nombre de récoltes que l’on vend.
On voit que les prescriptions données ne relèvent pas seulement de l’agriculture ou de la nature, elles sont aussi économiques. On parle d’un juste prix pour un terrain, par rapport aux récoltes qu’on peut en attendre. Il est question ici de justice sociale.
Je ne connais pas les prix de l’époque pour un terrain en Israel, mais les prix d’aujourd’hui près de chez nous on peut les consulter :
Le prix moyen du m2 à Marly pour un appartement est de 4 178 €.
et, pour une maison, 5 264 €
Plaisir : 3 159 € appart / 3 195 € maison
Paris XVII 11 048 €/ 11 592 €
Lezay / Poitou : 888 € pour maison
Ces différences sont elles justifiées ? l’espérance d’une récolte sera-est-elle à ce point plus élevée près de la gare St lazare que dans le Poitou ? (oui, si on compte les commerces, mais pour le simple habitant ?). Habiter devient le plus grand fardeau, le plus grand budget dans nos familles. Plus que le souci de manger. Sommes-nous prêts à revoir le système et à réglementer l’accès à l’habitat d’une façon plus juste ? Et comment faire dans des régions d’agglomération comme la notre ? Ces paroles nous mettent bien devant un défi.
Conclusion
On peut s’étonner qu’avec toutes ces interrogations, ce temps de répartition soit appelé : année de jubilé. Celui qui n’avait rien va peut-être jubiler de recevoir, mais les autres ?
Étymologiquement, le mot Jubilé signifie «corne de bélier». Il devait ainsi marquer le début d’un temps de rédemption universelle. L’année du Jubilé était celle de la remise des dettes, où les injustices des cinquante dernières années devaient être réparées.
Il s’agit donc aussi d’un temps de repentance, de me demander si j’ai encore des dettes auprès de quelqu’un ou de quelque-chose :
une dette auprès de mon frère et ma soeur qui va moins bien,
une dette envers la nature,
une dette envers la terre entière.
Mais si nous-nous y mettons tous, joyeusement, ce ne sera pas un temps de culpabilité et de regrets, un temps de perte et d’ascèse,
mais un temps pour voir avec reconnaissance tout ce qui nous est donné et qu’on arrive à partager. Pierre Rabhi l’avait nommé la « sobriété heureuse ». Mais vous avez peut être envie de l’appeler autrement. Mais que dans tous les cas, nous puissions nous sentir tous des hôtes de la terre bienvenus et bien accueillis et faire notre part pour que cela reste ainsi. Amen
musique
Chant : Chante o mon âme chante et bénis l’Éternel
Prière
Créateur de la vie,
Sur Ta parole, la Terre s’est couverte d’herbe qui rend féconde sa semence et d’arbres fruitiers de toutes sortes. Les rivières, les montagnes, les minéraux, les mers et les forêts ont préservé la vie. Les yeux sur Toi, tous espéraient que Tu satisfasses aux besoins de chaque être vivant. Et au fil de la Saison, la Terre a nourri la vie. À travers les cycles planétaires des jours et des saisons, du renouveau et de la croissance, Tu as ouvert Ta main pour donner aux créatures la nourriture en temps voulu.
Dans Ta sagesse, Tu as accordé un sabbat, une saison bénie pour se reposer en reconnaissance de tout ce que Tu as donné, une saison pour nous libérer du vice de la consommation, une saison pour permettre à la terre et à toutes les créatures de se délester du fardeau de la production. Or, de nos jours, nos modes de vie poussent la planète au-delà de ses limites. Nos exigences de croissance et notre cycle de production et de consommation sans fin épuisent notre monde. Les forêts sont lessivées, la couche arable s’érode, les champs s’épuisent, les déserts gagnent du terrain, les mers s’acidifient, les tempêtes s’intensifient. Nous n’avons pas permis aux sols d’observer un sabbat, et la Terre lutte pour se renouveler.
En cette Saison de la Création, nous Te demandons de nous donner le courage d’observer un sabbat pour notre planète. Renforce notre foi et affermis notre confiance en Ta providence. Inspire-nous la créativité nécessaire pour partager ce qui nous a été donné. Apprends-nous à nous contenter du nécessaire. Et alors que nous proclamons un Jubilé pour la Terre, envoie Ton Saint Esprit afin de renouveler le visage de la création.
Ô Dieu des tous les humains, aide-nous à secourir les abandonnés et les oubliés de cette Terre qui valent tant à Tes yeux. Nous voyons ce qui se passe sur Lesbos et ailleurs et nous sentons démunis devant tant de misère. Guéris nos vies, pour que nous soyons des protecteurs du monde et non des prédateurs, pour que nous semions la beauté et non la pollution et la destruction.
Dans le sillage de la pandémie mondiale de Covid-19, entends nos cris de compassion et guéris notre monde et toutes les créatures. Inspire nos cœurs avec une imagination sacrée, afin que nous nous élevions, libérés des exigences de production et de consommation, pour que nous imaginions des modes de vie justes et durables, où personne ne manquera de rien et où nous pourrons tous être restaurés.
Au nom de Celui qui est venu annoncer la Bonne Nouvelle à toute la création, Jésus Christ.
Nous te disons ensemble
Notre Père
Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite, sur la Terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne,
la puissance et la gloire,
pour les siècles des siècles. Amen.
Bénédiction
Que Dieu, qui a établi la danse de la création,
qui s’est émerveillé devant les lis des champs,
qui a fait naître l’ordre à partir du chaos,
nous conduise pour transformer nos vies et l’Église afin de refléter la gloire de Dieu dans la création.
(Programme d’éco-paroisses du Rassemblement des Églises de Grande-Bretagne et d’Irlande (CTBI))
Musique sortie