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culte du 18 avril 2021
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Luc 24 la rencontre avec le ressucité
Culte du dimanche 18 avril 2021 à Marly-le-Roi
Accueil et invocation
Bonjour à chacun et à chacune d’entre vous. Vous qui êtes ici dans le temple et vous qui êtes plus loin, chez vous, chez des enfants, des parents. C’est une joie et un plaisir de célébrer ensemble ce culte.
Nous sommes dans le temps de Pâques, temps de vie, temps de la joie qui se partage.
Dieu vient nous rejoindre,
Il est le Père qui guide les pas depuis la nuit des temps,
Il est le Fils qui prend le temps de vivre le chemin avec nous,
Il est l’Esprit qui à temps et contre temps, nous rassemble et nous envoie.
Dieu nous invite au culte et à la fête,
Qu’il nous donne de vivre ce culte en sa présence.Amen
Louange
Pour la joie qui vient s’inviter dans nos vies, nous te remercions Seigneur.
Il y a la joie des sourires, des regards qui se croisent et qui disent la complicité.
Il y a la joie des éclats de rires de l’enfant qui joue.
Il y a la joie de l’ancien qui regarde avec tendresse le petit.
Il y a la joie de la fierté du parent qui ne dit mot mais qui rayonne.
Oui, pour toutes ces joies qui viennent habiter nos journées,
nous te remercions Seigneur.
Il y a la joie des foules qui vivent la fraternité.
Il y a la joie des amis qui se promènent ensemble.
Il y a la joie des croyants qui voient se réaliser la promesse.
Oui, pour toutes ces joies dont tu ponctues l’histoire de notre humanité,
nous te remercions Seigneur.
Et il y a la joie à venir,
celle que nous attendons, que nous espérons.
Joie des retrouvailles, joie d’un temps nouveau, joie d’une renaissance.
Pour toutes ces joies en promesse, garde nous Seigneur dans l’espérance. Amen
Cantique 31-20 Seigneur, que tous s’unissent
Prière de repentance
Dans la confiance, nous remettons à Dieu nos vies.
Il y a des jours avec et des jours sans, comme on dit. Des jours où tout fonctionne, où nous sommes sereins… Des jours, où ça ne va pas, un rien nous irrite, nous en voulons à la terre entière, à nous-mêmes … et parfois Seigneur, nous t’en voulons aussi.
Mais toi, tu as choisi qu’il n’y aurait pas de jour pour nous, sans toi et sans ta présence. Au creux même de nos jours difficiles, de nos tensions, de nos abandons, tu te rends présent à nous, tu nous écoutes et nous relèves.
Alors Seigneur, ce matin, nous te remettons nos rancœurs, nos agacements, nos paroles qui ne sont pas ajustées et qui blessent.
Nous te confions notre regard dur sur le monde et sur les autres, nos jugements à l’emporte-pièce.
Oui, ce qui brise la confiance, ce qui ne laisse pas à l’étincelle de vie l’espace de briller, nous te le remettons.
Pardonne-nous nos gestes qui nourrissent la division,
Pardonne-nous nos silences qui taisent l’injustice,
Pardonne-nous nos entêtements qui prennent la place d’une parole libératrice.
Amen
Annonce de la Grâce
Dieu est là avec vous ce matin. Il entend vos prières, et vos demandes de pardon.
Et voici que reviennent à nos cœurs, les mots du Seigneur adressés à Esaïe.
« Quand les montagnes s’effondreraient, quand les collines chancelleraient, dit Dieu,
Ma bonté pour toi ne faiblira point et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée.
Je t’aime d’un amour éternel, et je te garde ma miséricorde. »
Et voici comment Dieu a manifesté son amour :
« Il a envoyé son Fils unique dans le monde afin que, par lui, nous ayons la vie. » Que Dieu vous pardonne et qu’il vous donne de marcher libres en ce monde vers son Royaume. Amen
Cantique 12-07 Tournez les yeux
Confession de foi
Nous croyons que Dieu est le Père de tous les hommes,
de tous les peuples, de toutes les races.
Personne n’est exclu de son amour.
Nous sommes tous créés à son image et à sa ressemblance.
C’est ce qui fonde la dignité et l’égalité de tous les hommes.
Dieu, le Père, a donné la terre à tous et pour tous.
C’est ce qui fonde la solidarité.
Les biens de la création doivent affluer dans les mains de tous.
C’est le plus sûr chemin de la paix, car la paix est le fruit de la justice.
Nous croyons que Jésus est le frère de tous les hommes, et spécialement des pauvres.
C’est lui que nous voyons avoir faim, être nu, étranger, prisonnier ou malade.
Nous croyons que celui qui juge, humilie ou calomnie,
juge, humilie, calomnie Jésus-Christ, car tout homme a le visage du Christ.
Nous croyons que Jésus-Christ, par sa vie et ses paroles, nous dit qui est l’homme.
Nous avons à faire nôtres les choix qu’il a faits : faire passer les personnes avant les richesses, la liberté avant la tranquillité, la vérité avant la propre opinion, le respect des autres avant l’efficacité, l’amour avant la loi.
Jésus-Christ ressuscité nous donne l’Esprit de Dieu.
Nous croyons que l’Esprit est esprit de liberté, esprit de tolérance, esprit de justice, esprit de paix.
Il accueille au lieu de d’exclure. Il respecte au lieu de condamner.
Il ouvre les portes et ne les ferme jamais.
Nous croyons que son espérance est plus forte que tous les désespoirs. Amen
Prière d’illumination
Les mots que nous allons entendre sont des anciens mots. Des paroles que les premiers disciples se sont transmises et que leurs enfants ont posées sur le papier pour nous les offrir. Ces mots sont ceux de leur rencontre avec Dieu. Depuis des siècles les croyants, les croyantes les lisent, les méditent et les prient.
Seigneur, ce matin, nous allons lire et entendre ce que d’autres nous offrent. Que souffle ton Esprit, Seigneur, et les lettres de ces mots deviendront invitation de Dieu dans nos vies. Amen
Lecture biblique
Luc 24, 33-50
Les deux disciples d’Emmaüs se levèrent à ce moment-même, retournèrent à Jérusalem et trouvèrent assemblés les Onze et ceux qui étaient avec eux, qui leur dirent : « Le Seigneur s’est réellement réveillé, et il est apparu à Simon ! » Ils racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin, et comment il s’était fait reconnaître d’eux en rompant le pain.
Comme ils disaient cela, lui-même se présenta au milieu d’eux et leur dit : « Que la paix soit avec vous ! »
Saisis de frayeur et de crainte, ils pensaient voir un esprit.
Mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous troublés ? Pourquoi des doutes vous viennent-ils ? Regardez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; palpez-moi et regardez ; un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’en ai. »
Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds.
Comme, dans leur joie, ils ne croyaient pas encore et qu’ils s’étonnaient, il leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui présentèrent un morceau de poisson grillé. Il le prit et le mangea devant eux.
Puis il leur dit : « C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous ; il fallait que s’accomplisse tout ce qui est écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, dans les Prophètes et dans les Psaumes. »
Alors il leur ouvrit l’intelligence pour comprendre les Écritures. Et il leur dit : « Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, qu’il se relèverait d’entre les morts le troisième jour, et que le changement radical, pour le pardon des péchés, serait proclamé en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. Vous en êtes témoins. Moi, j’envoie sur vous ce que mon Père a promis ; vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut. »
Prédication
Le dicton dit que quand on parle du loup… il arrive et pointe son museau. Et c’est vrai, que dans nos vies, il n’est pas rare de voir quelqu’un arriver justement quand on parlait de lui ou de recevoir un coup de fil, pile au moment où on pensait appeler la personne.
Certains diront que c’est dû au hasard… peut-être… ou peut-être pas, car la vie nous relie les uns aux autres et nous sommes bien plus que des êtres de raison, ne fonctionnant qu’avec un cerveau empreint de logique et de cartésianisme… tout Français que nous soyons.
Voilà que ce jour-là à Jérusalem, ou plutôt devrions-nous dire, le soir du 3ème jour après Pâques, le Christ arrive parmi les siens qui étaient en train de parler de lui. Les compagnons d’Emmaüs sont avec les Onze et ils s’échangent leurs expériences étranges.
« On l’a reconnu à la fraction du pain », et « Simon l’a vu », et « les femmes aussi ». I
maginez la scène, improbable et curieuse, à la bougie… La nuit est tombée depuis de départ d’Emmaüs. Les mots partagés sont ceux d’amis, lors d’une première veillée pleine d’espérance après les jours sombres.
Et comme si de rien n’était, le Christ est là, présent au milieu d’eux. Il interrompt leur dialogue de Bonne Nouvelle, par un « la paix soit avec vous ».
Il est là. Celui qu’ils ont vu mourir. Celui qui a été mis au tombeau. Il est là avec eux. Le sujet de leur discussion.
Il est là. Au milieu des siens qui parlaient de lui.
Résonne alors à nos oreilles de croyants, qu’un jour Jésus avait promis qu’il serait toujours là quand deux ou trois se réuniraient en son nom.
Il est là. Au cœur de la vie, dans la beauté des paroles, dans la joie des dialogues. Il est là, notre Seigneur, et il arrive avec une parole de paix, une parole de sérénité. Comme pour remettre du calme dans la tempête traversée, comme pour remettre aussi de simplicité, de la banalité, dans l’extraordinaire vécu. Car « la paix soit avec vous », c’est la salutation habituelle.
Il n’y a rien de spectaculaire dans l’arrivée du Christ. Il ne vient pas en super héros fracassant tout son passage, ou criant « largo, largo » pour qu’on lui fasse de la place. Non, il vient un point, c’est tout. Sans chichi, sans trop en faire.
J’aime particulièrement, que Dieu nous témoigne sa présence de cette manière. En étant là avec nous, dans la simplicité et sans se demander dix fois, si oui ou non, il doit venir, s’il sera le bienvenu, si ce sera le bon moment. Il arrive et puis voilà, advienne que pourra. Il a toujours fait ça, et c’est beau.
Notre Seigneur s’invite dans nos vies. Et il y prend sa place, presque en nous disant, ne vous arrêtez pas de vivre, continuez… je vous dis juste « bonjour », et puis je vous prendrai bien la main, et je mangerai bien quelque chose avec vous aussi… vous n’auriez un petit bout de quelque chose à me mettre sous la dent ?
Pour nous, je le sais, c’est déroutant de le lire comme ça, et c’est déroutant aussi de le vivre. D’autant que le Christ ressuscité nous le rencontrons sous les traits humains qui ne sont pas ceux de Jésus. Il est pour nous présent dans le visage d’un ami, ou dans la parole d’un étranger qui nous touche particulièrement, il est dans le geste du frère ou de la sœur… mais peu importe, ce qui impressionne, c’est de vivre ce moment, où on reconnaît le Christ, où on l’entend, où il nous rencontre.
Moments rares ou familiers, ça dépend des croyants, mais souvent moments fondateurs, qui donnent courage et qui réorientent nos vies.
Quand nous partageons nos chemins de foi, nos chemins de vie, nous disons à l’autre nos questionnements, nos doutes, mais aussi nos rencontres avec le Christ. Et dans ce partage d’infos, nous recevons la foi de l’autre, ses doutes et ses rencontres… et nous nous enrichissons.
Dans ces moments là, au milieu de nous, dans la confiance qui permet le partage et aussi dans l’ouverture des vies qui se dévoilent dans la foi, le Christ est notre point commun. Il est notre essentiel, notre communion, celui qui fait naître et vivre notre rencontre entre nous, croyants et croyantes.
Ce soir de la première Pâques, le Christ est là en « chair et en os ». C’est ce que nous dit le texte, c’est ce qu’il dit lui-même. Il appelle à ce qu’on le touche. Il montre ses mains et ses pieds. Mais chez Luc, il n’est pas question de la marque des clous… ni du trou laissé par la lance. C’est le retour à la vie qui compte.
Et là encore une vie simple, une vie comme la nôtre avec un corps pour aimer, pour se déplacer, pour manger. Pour le dire avec des mots bien sérieux « une vie incarnée ». Et pour le dire avec des mots de tous les jours « une vie qui peut saisir la vie ! »
La vie du Christ et de Dieu avec lui, par lui, est là. Dans le concret de nos journées, dans le matériel de nos vies, dans le corps, dans ce qui est palpable, accessible, visible, audible… Sa vie n’est pas dans le lointain symbolisé par le ciel. Elle n’est pas dans la distance qui tirerait sa grandeur de la rareté de sa présence. Moins je montre, plus je suis rare et donc plus j’ai de valeur…
Non, avec le Christ, Dieu fait l’autre choix, celui d’être là, au plus près de nous… de toi mon frère, de toi ma sœur… avec toi…
Et ce n’est que dans cette rencontre vécue, expérimentée dans le plus profond de nos êtres, qu’on peut réfléchir à ce que ça signifie, qu’on peut se plonger dans les Écritures pour découvrir que cette rencontre merveilleuse que nous vivons, était promise depuis si longtemps… qu’on peut découvrir qu’avant nous, il y a eu des précurseurs… et que ces textes parlent aussi de nous et nous aident à dire notre propre rencontre du Christ.
Le Christ ressuscité va voir ses amis. Il parle, il mange, il fait route avec eux. Et il explique les Écritures. L’Évangile nous dit, qu’il ouvre l’intelligence. Mais ce n’est pas premier. On ne devient pas croyant sans la rencontre. La plus belle des exégèses, des explications de texte, n’est pas prédication si elle n’est pas habitée par la relation entre Dieu et celui qui l’écrit. Le plus beau texte théologique n’est pas parole de foi, s’il ne vient pas du vécu du théologien.
Nul besoin d’être un savant pour être un croyant et pour témoigner, pour dire aux autres ce qui compte pour nous, ce qui transforme nos vies. Nul besoin d’être savant, être vivant suffit ! Comme disaient de vieux sages, nous sommes d’abord des croyants, et c’est parce que nous croyons que nous pouvons peut-être comprendre quelque chose à Dieu et à son chemin parmi nous.
Chacun, chacune de vous peut témoigner et devenir pour l’autre, pour moi, signe de la présence du Christ : une parole qui vise juste, un regard qui soutien, une paix qui est annoncée, une attitude qui autorise l’autre à se sentir chez lui, accueilli.
Alors vivons, vivons pleinement et partageons nos expériences, nos rencontres. Disons-nous nos questions, n’hésitons pas à nous dire quand nous avons reconnu le Christ dans un événement, quand nous l’avons senti présent pour nous. (Et) cela peut être aussi simple qu’un bout de pain demandé, ou qu’un ami qui passe la porte sans prévenir pour passer un moment avec vous.
Oui, cultivons ces dialogues qui vont de vie en vie. Ensemble relisons nos vies, nos manières à nous de vivre l’Évangile, la Bonne Nouvelle.
Et n’oublions jamais de tendre une oreille, des fois que « la paix » nous soit adressée… N’oublions jamais de garder un morceau de pain ou de poisson… il se pourrait bien… que puisque nous parlons du Christ, il vienne pointer le bout de ses sandales.
En fait, c’est plus que certain… avec vous et par vous… il est là avec nous ce matin. Et c’est beau ! Amen
Musique
Cantique 41-28 A Dieu soit la gloire 1&2
Prière d’intercession
Notre Dieu, tu as choisi de vivre avec les humains, et tu nous donnes la liberté de te suivre et de te servir.
Ce matin, nous te prions.
Nous te prions pour le monde.
Pour les humains qui le peuplent et qui ont besoin de paix et de justice.
Pour les peuples qui connaissent la spirale infernale de la guerre,
Que nous ayons le courage de dénoncer le commerce des armes, la folie des dictateurs, l’avidité de nos échanges.
Pour les humains qui s’exilent et affrontent les préjugés,
Que nous ayons des mots pour accueillir et des gestes pour souhaiter la bienvenue en frères et en sœurs.
Pour les humains qui ici souffrent, vivent l’exclusion ou la maladie,
Que nous soyons créatifs pour apporter du réconfort.
Pour les humains qui aujourd’hui sont dans la joie,
Que nous ayons l’humilité de partager leurs chants et leurs fêtes.
Nous te prions pour notre monde, Seigneur,
Pour qu’il abandonne son orgueil et qu’il retrouve la joie d’être ta Création.
Et toutes nos prières nous les rassemblons dans les mots que le Christ nous a laissés.
Et avec lui, nous disons :
Notre Père
Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent,
Le règne, la puissance et la gloire,
Pour les siècles des siècles.
Amen
Envoi et bénédiction
Dieu a choisi d’habiter parmi nous, parmi vous.
Allez dire au monde qu’il est là, au milieu des calmes et des tempêtes de la vie.
Allez dire aux humains qu’ils peuvent le trouver en chacun, chacune qui s’approche et offre un geste de fraternité, une parole qui fait avancer.
Soyez cette semaine ses compagnons fidèles, ceux avec qui il a plaisir à partager.
Que Dieu vous bénisse et vous garde,
Que le Seigneur fasse briller sur vous son visage et qu’il vous fasse grâce,
Que le Seigneur tourne vers vous son visage et qu’il vous apporte sa paix !
Allez sur les routes de la vie avec la force qui est la vôtre, Dieu est là à vos côtés.
Amen
Cantique 1 strophe 62-83 La paix du Seigneur