Culte du 1er novembre

Les béatitudes 

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Proclamation de la Grace de Dieu 

La nuit tombe si tôt, ces jours-ci, et prend de plus en plus de place, 

mais nous voici pour chercher une lumière, 

une lumière plus profonde que les obscurités superficielles. 

Aujourd’hui, certains d’entre-nous pensent particulièrement à celles et ceux qui nous ont quittés ces derniers mois ou années. Et la coutume veut que l’on  mette  bougies et fleurs sur les tombes, comme une résistance, comme un signe d’espérance : ce n’est pas la mort mais la vie qui aura le dernier mot,

Aujourd’hui, nous sommes encore sous le choc de la répétition des attentats. Obscurité du fanatisme et de la terreur qui nous laisse démunis. 

Aujourd’hui, nous savons que nous allons rester chez nous, éloignés les uns des autres, pour les semaines à venir. Nous sommes ici pour nous ressourcer pour ce temps qui vient. 

Et nous voici pour nous rappeler cette lumière au bout du tunnel,  pour y croire ensemble : il y a vie au-delà de la mort, et le pardon et l’amour de Dieu seront toujours plus forts que  toute autre force au monde. 

Qu’adviennent dans nos cœurs et dans nos esprits la grâce et la paix de la part de Dieu. Amen 

Louange 

Seigneur,

Tu n’es pas un Dieu mort,

Tu n’es pas un Dieu paralysé.

Tu es l’imprévisible,

Tu es le vivifiant.

Tu es l’Esprit qui souffle

Où l’on ne l’attend plus.

Tu es la flamme et le souffle

Qui jamais ne s’arrêtent,

Et c’est pourquoi brille toujours,

Au cœur de ma difficulté de vivre,

et même face à nos finitudes 

La petite lumière obstinée de l’espérance.  Amen 

 

Chant indiqué :   47 / 03, 1.2.3.4.  Dans toutes nos détresses  (page 730) 

1. Dans toutes nos détresses, Dieu nous protégera. 

Soyons dans l’allégresse, le Malin s’enfuira. 

Il est perdu d’avance, malgré fureurs et cris, 

Car la toute puissance à pour nom Jésus-Christ. 

 

2. Il promet la victoire, Dieu nous protégera. 

Et son règne de gloire triomphe de la mort. 

Si l’enfer plein de haine redouble de fureur, 

Bientôt sa force vaine connaîtra son erreur. 

 

3. Croyons en la parole du Dieu de vérité ; 

C’est lui qui nous console, nous rend la liberté. 

Il nous montre la route de justice et de paix, 

Et malgré tous nos doutes, nous fait siens à jamais. 

 

4. Pleins de reconnaissance, louons notre Seigneur ; 

Peuple de son alliance, ayons la joie au cœur ! 

Il est toujours le même, hier, aujourd’hui, demain. 

Il combattra lui-même, nous sommes dans sa main.

 

Volonté de Dieu 

Il me faut, il nous faut  » remonter sur la montagne  » ou sur un gratte-ciel pour écouter à nouveau cet homme d’hier, d’aujourd’hui et de demain, nous dire :

VIVEZ LIBRES ! Que votre culture ne soit jamais une entrave, mais bien plutôt une porte grande ouverte sur les autres cultures !

VIVEZ SENSIBLES ! Apprenez à percevoir toute forme de vie et d’existence et à en apprécier tout ce qui est bon, vrai et beau !

VIVEZ TENDRES ! Sachez rendre votre esprit et votre cœur accueillants et tolérants, même quand ils ne comprennent pas !

VIVEZ JUSTES en étant fidèles aux situations concrètes sans coloniser les êtres ni les choses !

VIVEZ CRÉATIFS en liant constamment le neuf que vous inventez à l’espérance que vous faites naître !

VIVEZ PURS ! Rejetez toute compromission avec le pouvoir quand il se prend pour la vérité, et même avec la vérité quand elle choisit d’user de la force !

VIVEZ COURAGEUX en cherchant délibérément la paix tout en tenant bon, avec détermination, jusqu’à la mort !  (Samuel Amedro) 

 

Prière de Repentance

SI JE NE TROUVE PAS LE BONHEUR,

c’est peut-être que je le cherche ailleurs…

Ailleurs que dans mes souliers.

Ailleurs que dans mon foyer.

Parfois, je pense que les autres sont plus heureux

Mais je ne vis pas chez eux.

J’oublie que chacun a ses tracas.

Je n’aimerais sûrement pas mieux leur situation.

Comment puis-je aimer la vie

si mon cœur est plein d’envie,

si je ne m’aime pas,

si je ne t’accepte pas ?

Le plus grand obstacle à mon bonheur, sans doute,

c’est que je rêve d’un bonheur trop grand.

Je ne sais pas cueillir le bonheur au compte-gouttes :

Je ne sais pas que ce sont ces gouttes, toutes petites, qui font les océans.

Souvent, Seigneur, je cherche le bonheur dans mes souvenirs.

Souvent aussi, je le cherche dans l’avenir.

Alors qu’il me faudrait chercher le bonheur dans le présent.

C’est là, et là seulement, qu’il m’attend.

Merci Seigneur, de me dire que le bonheur, ce n’est pas un objet

que je pourrais trouver quelque-part hors de toi.

Merci Seigneur, de me dire que le bonheur, ce n’est qu’un projet

qui part de toi et se réalise en toi.

Il n’existe pas de marchands de bonheur.

Il n’existe pas de machines à bonheur.

Il existe des gens qui croient au bonheur.

Ce sont ceux-là qui font eux-mêmes leur bonheur.

C’est vrai que, dans ton miroir, souvent ma figure me déplaît,

Mais c’est vrai aussi qu’il ne sert à rien de briser mon reflet ?

Ce n’est pas mon miroir qu’il faut casser.

C’est moi qui devrais changer !   (Samuel Amedro) 

Déclaration du Pardon

Le Seigneur par la puissance de son amour nous remet debout, 

il nous met en marche, en mouvement, 

il nous appelle dehors.

 » Ne crains rien, dit le Seigneur, 

je t’ai appelé par ton nom, 

désormais tu es à moi, ne crains rien, crois seulement. « 

 

Confession de Foi

Avec les témoins de Jésus-Christ 

et avec celles et ceux qui l’ont servi à travers les âges, 

nous affirmons notre foi :

 

Nous croyons en Dieu.

Malgré son silence et  son secret, 

nous croyons qu’Il est vivant.

Malgré le mal et la souffrance, 

nous croyons qu’Il a fait le monde 

pour le bonheur de la vie.

Malgré les limites de notre raison 

et les révoltes de notre cœur, nous croyons en Dieu.

Nous croyons en Jésus Christ.

Malgré les siècles qui nous séparent du temps où il est venu, 

nous croyons en sa Parole.
Malgré nos incompréhensions et nos refus, 

nous croyons en sa résurrection.

Malgré sa faiblesse et sa pauvreté, 

nous croyons en son règne.

Nous croyons en l’Esprit Saint.

Malgré les apparences, nous croyons qu’il conduit l’Église.

Malgré la mort, nous croyons à la vie éternelle.

Malgré l’ignorance et l’incrédulité, 

nous croyons que le Royaume de Dieu est promis à tous. 

Amen.

 

Prière d’Illumination

Père, nous pouvons t’appeler ainsi 

parce que tu nous as parlé, 

parce que des croyants nous ont transmis 

leurs expériences et leurs témoignages.

Parfois tu nous parais lointain, silencieux, 

mais nous avons entendu parler de toi 

et nous savons que nous sommes importants pour toi.

 

Nous te remercions d’avoir comblé toi-même la distance

qui nous sépare de toi, en nous donnant Jésus-Christ.

Tu nous l’as dit dans ce livre que nous appelons la Bible.

Tu nous invites à redécouvrir le trésor 

que tu y as mis pour chacun de nous.

Fais-nous maintenant cette grâce. Amen.

 

Lectures Bibliques

1 Jean 3.1-3 

1Voyez à quel point le Père nous a aimés : nous sommes appelés enfants de Dieu, et nous le sommes réellement ! Si le monde ne nous connaît pas, c’est parce qu’il n’a pas connu Dieu. 2Très chers amis, nous sommes maintenant enfants de Dieu, mais ce que nous deviendrons n’est pas encore clairement révélé. Cependant, nous savons que quand le Christ paraîtra, nous deviendrons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. 3Toute personne qui place son espérance en lui se rend pure, comme Jésus Christ lui-même est pur.

 

Matthieu 5.1-12 

1Quand Jésus vit les foules, il monta sur une montagne et s’assit. Ses disciples vinrent auprès de lui, 2il prit la parole et leur donna cet enseignement :

3« Heureux ceux qui sont humbles de cœur,

car le royaume des cieux est à eux !

4Heureux ceux qui pleurent,

car ils seront consolés !

5Heureux ceux qui sont doux,

car ils recevront la terre en héritage !

6Heureux ceux qui ont faim et soif d’un monde juste,

car ils seront comblés !

7Heureux ceux qui sont pleins de bonté pour les autres,

car on sera plein de bonté pour eux !

8Heureux ceux qui ont le cœur pur,

car ils verront Dieu !

9 Heureux les artisans de paix,

car ils seront appelés enfants de Dieu !

10Heureux ceux qu’on persécute à cause de leur combat pour la justice,

car le royaume des cieux est à eux !

11Heureux êtes-vous quand on vous insulte, quand on vous persécute et quand on dit faussement toute sorte de mal contre vous à cause de moi. 12 Réjouissez-vous, criez votre joie, car une grande récompense vous attend dans les cieux. C’est ainsi, en effet, qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »

 

 

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Prédication 

Ces jours ci je suis plutôt triste et peu rassurée 

  • Autour de moi des malades, des décès même (covid ou pas), 
  • autour de moi de personnes inquiètes pour leur revenu et leur avenir 
  • la perspective d’un nouveau confinement qui nous éloignera les uns des autres 
  • la crainte aussi des attentats et des conflits au sein de la société

Il y a de quoi se soucier. 

Quand je regarde alors quels sont les textes et lectures bibliques proposés pour ce dimanche, je découvre qu’on nous propose un passage de Matthieu qui commence neuf fois par « heureux ».  Heureux ceux qui … 

4Heureux ceux qui pleurent,

car ils seront consolés !

5Heureux ceux qui sont doux,

car ils recevront la terre en héritage !

6Heureux ceux qui ont faim et soif d’un monde juste,

car ils seront comblés !  …. 

Le problème saute aux yeux. Les phrases commencent bien par un « heureux », mais la deuxième moitié de la phrase est bien écrite au futur. « Ils seront consolés… » quand et comment ?  Le texte ne le précise pas et le verset 12 laisse craindre le pire : « une grande récompense vous attend dans les cieux », c’est alors une promesse pour un temps au-delà de notre séjour terrestre. 

Je redoute ce type d’annonces, déjà ici-bas sur terre: 

Faites ceci, achetez cela, et vous allez être heureux. 

Encore plus et beaucoup plus j’ai du mal avec des promesses pour un temps après la mort. Une consolation qui n’arrivera qu’à ce moment, sera une consolation bien tardive. Suis-je trop impatiente ? 

Heureusement pour moi, je sais comment le sermon sur la montagne continue et je sais que le discours ne se contente de belles promesses. 

Dans la suite, tout est là pour ramener l’attention et l’effort vers le présent. 

C’est ici et maintenant que nous sommes sel et lumière de la terre, gens qui mettent du goût dans ce qui est fade et de la lumière dans l’obscurité. (Mt 5, 13 et suivants).

C’est ici et maintenant qu’il faut adapter notre comportement pour rendre la vie plus vivable pour nous et nos contemporains. (Mt 5 et 6) C’est ici et maintenant qu’il faut bâtir sa maison sur le roc plutôt que sur le sable (Mt 7) ou enlever la poutre de nos yeux au lieu de voir la paille dans l’œil de notre frère (Mt 7). Mais malgré tout, que faire de ces paroles des béatitudes, si prometteuses d’un côté et si révoltantes de l’autre ? 

J’avais un professeur à la faculté de Heidelberg (Gerd Theissen) qui cherchait à nous sensibiliser sur les gens à qui s’adressait probablement ce type de discours. Nous avons à faire à des gens durs que l’on qualifierait aujourd’hui de « radicalisés ». 

Un texte bien proche des béatitudes se retrouve aussi dans les textes de la communauté  ou doit-on dire « secte ? » –  de Qumran. Des personnes qui ont tout quitté pour vivre ensemble pas loin de la mer morte, d’après des règles bien rudes, cherchant la pureté et la cohérence des écritures et de la vie de tous les jours, au prix de s’écarter de la société et de s’installer au désert. 

Et les disciples qui ont suivi Jésus, n’ont ils pas tout quitté pour vivre avec lui et pour entendre son enseignement des écritures ? Et celles et ceux qui le soutiennent, qui ouvrent les portes pour les héberger, qui donnent de leur argent pour les nourrir, qui passent quelques jours avec eux….ne risquent-ils pas qu’on se moque d’eux et de se retrouver en conflit avec leurs familles, et les autorités religieuses ? 

« Tu dois te décider si tu veux me suivre ou enterrer ton père « (Mt 8, 18 à 22) , dit Jésus à quelqu’un qui demande quelques jours pour enterrer son père avant de se joindre au groupe qui suit Jésus. Paroles dures et radicales. 

Oui, nous avons chez Matthieu, chez les autres évangélistes aussi, des traces d’une radicalité qui va loin et qui a tout pour choquer.

Nous avons même quelques lignes qui laissent sous-entendre que certains parmi eux songeaient à des actes violents. 

C’est au moment de l’arrestation de Jésus : 

Mt 26, 51 Un de ceux qui étaient avec Jésus tira son épée, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l’oreille. 52Jésus lui dit : « Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée. 

Deux lignes qui rendent témoignage que parmi ceux qui suivaient Jésus il y avaient aussi ceux qui s’étaient armés, prêts à défendre leur cause par la violence. 

Jésus s’y oppose. Voilà aussi un message fort. 

Suivre Jésus est un choix radical et engageant, mais il ne rime pas avec la violence. Le texte qui décrit cette scène lors de l’arrestation de Jésus continue ainsi : 

« 53Ne sais-tu pas que je pourrais appeler mon Père à l’aide et qu’aussitôt il m’enverrait plus de douze armées d’anges ? 54Mais, en ce cas, comment s’accompliraient les Écritures qui déclarent que cela doit se passer ainsi ? »

Ce discours boucle ce qui avait commencé au moment de la tentation de Jésus tout au début de sa mission (Mt 4, 1-11). La force de la mission de Jésus ne repose pas dans des dons magiques ou surnaturels, mais dans le fait de renoncer à la toute-puissance et de poursuivre son chemin démuni mais confiant, même en acceptant une mort injuste. 

Radicalité oui, mais une radicalité décalée : c’est en renonçant à la puissance qu’on retrouve la force d’aimer et d’agir, aimer même son ennemi s’il le faut (Mt 5, 43ff), et se découvrir aussi aimé, même si le monde ne le reflète pas. 

C’est ainsi qu’il faut probablement lire cette dernière béatitude : 11Heureux êtes-vous quand on vous insulte, quand on vous persécute et quand on dit faussement toute sorte de mal contre vous à cause de moi. 12 Réjouissez-vous, criez votre joie, car une grande récompense vous attend dans les cieux. C’est ainsi, en effet, qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »

Ne pas prendre la persécution comme un échec,

ou comme une raison de douter, mais de savoir la puissance de Dieu plus forte et au-delà de cette persécution. 

( 12 b C’est ainsi, en effet, qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. » fait référence à une littérature à la mode au temps de Jésus, que nous n’avons pas dans notre canon de la Bible : on se racontait un tas de légendes autour des prophètes comme Jérémie, Esaïe, Ezechiel, etc. pour se dire de quel mort terrible, de quel martyre ils sont morts à la fin de leur parcours. Un peu comme les légendes autour des saints et martyrs de l’Église, qui meurent décapités ou torturés ou livrés aux lions au cirque, etc. 

Les chrétiens de l’époque ont connu ces récits autour des prophètes et c’est donc une référence. Jésus va mourir sous la violence des autorités civiles, mais cela n’enlève en rien son autorité religieuse, au contraire, cela va la confirmer plutôt. 

La radicalisation dont il est question ici, est donc un renoncement total à la violence et à la puissance. Les attentes vont être décalées pour ne pas envisager une prise de pouvoir d’un groupe religieux, mais un changement plus subversif, par une autre façon d’agir des adhérents en conformité à l’enseignement de Jésus. 

Mais qu’en est-il du décalage vers une récompense ultérieure ? 

La récompense, le salaire,  dans les cieux qui attendent tout ceux qui souffrent au nom de la foi, cela choque mes oreilles car j’ai connaissance d’une histoire où l’on s’en est servi pour pervertir le message : 

« Tais-toi et souffre, car, un jour, tu seras récompensé. » Cette phrase a permis des exploitations terribles. 

Ou encore des pratiques où l’on s’affligeait et où l’on se faisait du mal, où l’on renonçait à tout plaisir sur terre, pensant que plus le croyant souffre sur terre, plus il sera récompensé dans l’au-delà. 

Karl Marx critiquait à juste titre une telle religion, une sorte d’opium, une drogue, qui assomme les gens et qui les rend démunis et exploitables. Mais Jésus, comme Matthieu, ils ne connaissaient pas cette histoire. Ce qu’ils connaissaient à leur époque, c’étaient la tentation de régler les problèmes de la société et les conflits religieux par l’épée, par la force, même chez les sympathisants de Jésus. 

Et Matthieu transmet le message de Jésus pour passer à cette autre logique : 

Dans ce monde, on vous dit qu’il faut accepter la compétition et 

s’entraîner pour être le meilleur, 

mais, au nom de Dieu, et en suivant l’exemple de Jésus,

nous vous encourageons à rester humbles. 

Et ce sera le ciel sur la terre. 

Dans ce monde, on vous dit qu’un homme, ça ne pleure pas. 

mais au nom de Dieu, et en suivant l’exemple de Jésus,

nous vous encourageons à vous laisser toucher jusqu’aux entrailles et 

à conserver votre empathie, 

Et ce sera le ciel sur la terre. 

Dans ce monde, on vous dit qu’il faut être fort et que le meilleur l’emporte, 

mais au nom de Dieu, et en suivant l’exemple de Jésus,

nous vous encourageons à rester doux, 

Et ce sera le ciel sur la terre. 

Dans ce monde on vous dit que c’est malin, de mettre de côté à temps quelques caddies remplis de pâtes, de farine et de PQ, 

mais au nom de Dieu, et en suivant l’exemple de Jésus,

nous vous encourageons  à vous contenter juste de ce dont vous avez vraiment besoin. 

Et ce sera le ciel sur la terre. 

Dans ce monde on vous dit qu’il faut savoir se défendre, 

mais au nom de Dieu, et en suivant l’exemple de Jésus,

nous vous encourageons à rester doux, 

d’être pleins de bonté envers les autres,

de garder votre cœur loin de la haine et de la rancœur, 

Et ce sera le ciel sur la terre.

Dans ce monde on vous dit qu’il faut inventer des stratégies de survie, 

mais au nom de Dieu, et en suivant l’exemple de Jésus,

nous vous encourageons à expérimenter et à peaufiner tout ce qui peut servir à la paix. 

Et ce sera le ciel sur la terre.

 

Le futur, c’est ce que Dieu nous permettra de faire et d’avancer en faisant confiance à sa logique et non à celle du monde. Le futur est entre nos mains, sous l’inspiration de Dieu lui même, par le changement de notre regard et de nos attitudes. 

J’ai commencé en disant que je suis plutôt triste et inquiète ces jours-ci. Les chercheurs nous promettent un vaccin contre le Covid pour l’année prochaine, mais personne ne peut nous promettre actuellement un vaccin contre la violence humaine, la radicalisation religieuse ou idéologique, contre des raisonnements identitaires et des idées qui nous montent les uns contre les autres.

Or, ce fanatisme peut être bien mortel aussi. Nous venons de vivre, de nouveau, une série d’attentats. Nous sommes témoins des accusations dans tous les e, des émotions et d’une méfiance qui montent. 

Comment rester humble et doux dans tout cela ? Difficile. 

J’ai tenté de montrer différents aspects : 

1.Tout mouvement religieux porte en lui la tentation de se radicaliser jusqu’à devenir violent, la nôtre aussi. Parce que le croyant croit à une cause supérieure, parce qu’on est prêt à faire des choix, parce qu’on vit dans un groupe qui te dit ce qui est bien ou pas. Mais en arriver là n’est pas inévitable pour un mouvement religieux. Conscients de cette tentation, nous devons toujours vérifier et ajuster notre façon de vivre notre foi. 

2. Ce n’est pas le propre de la religion d’en arriver là. Nous voyons bien dans notre histoire. que des mouvements politiques et idéologiques ont été bien meurtriers, eux aussi.

3. le discours de Jésus, transmis par Matthieu, me dit que nous ne pouvons pas éviter ou changer ceux qui nous persécutent, celles et ceux qui ont d’autres convictions et y mettent de la violence pour le faire savoir. Nous sommes maîtres uniquement de notre propre comportement et de nos convictions, 

mais alors, si nous décidons et si nous tentons d’être doux et artisans de paix de notre côté, cela changera au moins en partie ce monde, et nous permettra, n’en perdons surtout pas l’espérance, d’être heureux.  Amen 

 

Musique après la prédication 

 

 

« Paix » – écrit en trois langues : français, hébreux et arabe 

 

Chant indiqué :   47 / 22, 1.2.3.4.  J’ai tout remis entre tes mains 

1. J’ai tout remis entre tes mains, 

Tous mes fardeaux, toutes mes peines, 

ce qui m’angoisse et m’enchaîne, 

et le soucis du lendemain. 

J’ai tout remis entre tes mains, 

J’ai tout remis entre tes mains. 

 

2. J’ai tout remis entre tes mains, 

Ressentiments, haines amères,

Les luttes et toutes les guerres,

Ce qui sépare les humains.

J’ai tout remis entre tes mains.

J’ai tout remis entre tes mains.

 

3. J’ai tout remis entre tes mains,

Que ce soit la joie, la tristesse,

La pauvreté ou la richesse,

Ombre ou lumière du chemin.

J’ai tout remis entre tes mains.

J’ai tout remis entre tes mains.

 

4. J’ai tout remis entre tes mains,

Que ce soit la mort ou la vie,

La santé ou la maladie,

Le commencement ou la fin.

J’ai tout remis entre tes mains.

J’ai tout remis entre tes mains.

 

Prière d’Intercession 

HEUREUX CEUX QUI ONT FAIM ET SOIF DE LA JUSTICE.

Seigneur, donne-moi d’être éveillé aux injustices que souffrent tes enfants, surtout les pauvres et les petits. Donne-moi le courage de dénoncer toute hypocrisie, en commençant cependant par les miennes. Dans ma lutte pour la vérité et la justice, donne-moi force et persévérance pour que je sache subir avec patience, la contradiction, car les persécutés, tu les as dits aussi bienheureux.

HEUREUX LES DOUX.

Fais, Seigneur, que le souci de la justice ne fasse pas de moi un étemel mécontent. Fais que je ne trouve pas, dans mes combats pour la justice, un prétexte pour donner libre cours à la dureté et à l’aîgreur qui sommeillent en moi. Donne-moi de voir, comme toi, l’aumône de la veuve et la sincérité timide du notable Nicodème. Accorde-moi de voir assez ta présence dans les gestes de bonté des hommes, que je ne perde jamais ni l’espérance ni la joie de vivre.

HEUREUX LES ARTISANS DE PAIX. 

Fais, Seigneur que la paix que je recherche ne se fasse pas au prix de compromis honteux. Fais que, voulant à la fois justice et douceur, je ne devienne pas cet indifférent qui trouve que tout va à peu près bien ou à peu près mal, ni cet optimiste béat qui croit toujours que tout s’arrangera sans qu’il n’ait rien à y faire.

Seigneur, donne-moi de mourir comme toi, après avoir proclamé par ma parole et par ma vie que le pouvoir est une responsabilité qui vient d’En-haut et qu’il n’y a de vraie grandeur, que dans l’amour et le pardon.

 

Seigneur,  donne-moi la force de prendre des risques,

Et surtout de prendre le risque de croire en toi

Quand le monde m’entraîne dans l’autre sens ;

De prendre le risque de répondre à l’agressivité par la douceur,

À l’égoïsme par la générosité.

Donne-moi d’entrer dans ta manière de voir.

Donne-moi de te ressembler le plus possible,

C’est ainsi que je pourrai être ton témoin

Et un rayon de ta lumière.  Amen 

(Pascale Schneikert) 

 

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, 

que ton nom soit sanctifié, 

que ton règne vienne, 

que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;

pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. 

Ne nous laisse pas entrer en tentation 

mais délivre-nous du mal, 

car c’est à toi qu’appartiennent 

le règne, la puissance et la gloire, 

aux siècles des siècles. Amen.

 

Envoi / Exhortation

En cette heure où l’obscurité et les menaces de ce monde nous font douter de la vie, 

Seigneur, tiens-nous dans ta main. 

Dans notre nuit fais briller ta lumière. 

Par la puissance de ton Saint Esprit, 

viens au secours de la faiblesse de notre foi: 

tiens-nous débouts dans l’espérance. 

 

Bénédiction 

« Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » (Nb 6, 24-26).

 

62 / 78, 1.2.3.4.5.  Demeure par ta grâce (page 1002) 

1. Demeure par ta grâce

Avec nous, Dieu Sauveur !

Quand l’ennemi menace, 

protèges nous Seigneur. 

2. Conserve ta Parole, 

Parmi nous ici-bas,

qu’elle soit la boussole

Qui dirige nos pas.

3. Viens inspirer nos vies et donnes nous des coeurs, 

sans haine et sans envie, et libres de l’erreur. 

4. Augmentes nous tes grâces, donne nous ton Esprit. 

Fais nous suivre les traces, de ton fils Jésus Christ. 

5. Garde-nous, Dieu fidèle, 

en ta puissante main, 

pour la vie éternelle

pour ce jour et demain. 

 

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