culte du 24 janvier

aimer, c'est entreprendre 

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SALUTATION

Bonjour à toutes et à tous.

Installez-vous confortablement.

Dieu nous accueille et se réjouit de nous voir ici tous réunis.

Les habitudes, les traditions diffèrent quelque peu entre paroisses. J’ai essayé, aujourd’hui, de faire de mon mieux pour m’adapter à vos usages. 

Une feuille de culte vous a été distribuée; vous y trouverez les cantiques que nous allons chanter, ainsi que les prières que nous dirons tous ensemble.

Nous sommes réunis ici en la présence de Dieu, avec notre attente, et portant avec nous les attentes du monde. 

Nous venons avec notre foi, mais aussi avec nos doutes ; nous venons avec nos espoirs, mais aussi avec nos peurs. 

Nous venons tels que nous sommes, parce que c’est Lui qui nous invite à venir le rejoindre ; et Il a promis de ne jamais se détourner de nous.

 

Le verset du jour : 

« Le moment est arrivé et le Royaume de Dieu est proche. Changez d’attitude et croyez à la Bonne nouvelle » 

dit par Jésus lui même à ses apôtres, selon Marc, chapitre 1, au verset 15  – vous le retrouverez dans les lectures – Ce verset nous invite à nous mettre en présence de Dieu, à écouter humblement et sincèrement sa Parole.

 

Je vous invite donc à y entrer, dans ce culte ; à oublier momentanément notre vie parfois trépidante et trop souvent agitée et à  sereinement nous tourner, tout attentifs, vers le Seigneur.

Avant toute chose nous nous rappelons la certitude de la Bonne Nouvelle de l’Évangile et de la Grâce. 

 

PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU 

La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Sauveur.       

Soyez-en bien convaincus :

 Le Seigneur nous appelle. 

Le Seigneur nous rassemble. 

Le Seigneur nous unit. 

Il est présent parmi nous. 

 

LOUANGE 

Nous te louons : tu nous aimes  et nous sommes tes enfants. 

Nous te louons pour Jésus-Christ :  il a proclamé la bonne nouvelle du Royaume. 

Nous te louons pour l’Esprit Saint :  il nous rassemble malgré nos différences, et fait de nous un seul peuple, ton peuple. 

Nous te louons pour ce jour qui nous fait entrer  dans la joie de ton Règne et nous chantons ta gloire.

Je vous invite à proclamer la grâce de Dieu, et à louer le Seigneur, en chantant le

Psaume 92, (page 106), « Oh ! que c’est chose belle », les strophes 1,2 et 3.

 

VOLONTE DE DIEU

Pardonnés et libérés, écoutons ce que Dieu veut pour nous et nous donne la force de faire : 

Vous avez été appelés à être libres. Seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre selon les désirs de votre propre nature. Au contraire, laissez-vous guider par l’amour pour vous mettre au service les uns des autres. Car toute loi se résume dans ce seul commandement :

« Aimez-vous les uns les autres ». (Jean 13.34)

 

PRIERE DE REPENTANCE 

Tournons-nous vers Dieu pour lui demander son pardon et son aide afin d’être meilleurs :

Silence 

Seigneur,
Continue à me donner,
Pour que je puisse partager. 

Continue à me pardonner,
Pour que je sache être indulgent. 

Continue à m’interpeller,
Pour que je ne m’enferme pas en moi-même.

Continue à me demander,                                                                                                             Pour que je ne capitalise pas. 

Continue à me bousculer,                                                                                                                Pour que je ne m’installe pas. 

Et prends patience avec moi,
Pour que je ne me lasse pas de te servir. 

Cette prière qui date du IV siècle a été écrite par Grégoire de Naziance. Du IVe siècle, rendez-vous compte. Elle me semble toujours d’actualité, rien n’a changé malgré les siècles écoulés. Amen

 

ANNONCE DU PARDON

Que tous ceux qui se tournent vers Dieu avec confiance reçoivent de lui la certitude de son amour.

Vous qui avez faim et soif de son pardon, 
vous êtes heureux, car il vous pardonne.

Vous qui avez faim et soif de sa présence, 
vous êtes heureux, car il vient demeurer en vous, vous fortifier et vous guider.

Vous qui avez faim et soif d’amour, 
vous êtes heureux, car notre Père nous aime et nous pardonne en Jésus-Christ.

Tous ceux qui se tournent vers Dieu reçoivent la certitude de son pardon, 

Amen

 

Nous allons dire tous ensemble la confession de foi.

C’est une prière que j’ai trouvée dans « Paroles pour tous », de Rémy Stahl, de l’UEPAL, qui me semble particulièrement adaptée aux moments sombres que nous traversons.

 

CONFESSION DE FOI 

Je veux croire en Dieu.

Chaque fois que je me sens seul et perdu,

je veux croire en un Dieu qui garde sa passion pour chacun d’entre-nous.

Chaque fois que ton silence et ton absence me font douter de tout,

je veux croire en un Dieu qui reste force d’amour.

Chaque fois qu’à mes yeux tout semble fini,

je veux croire en un Dieu qui suscite le courage et continue d’ouvrir l’horizon.

Dans les moments sombres, désespérés ou tristes de mon existence,

Seigneur, fais-moi la grâce de pouvoir sentir et lire les signes qui feront jaillir l’espérance.  Amen

 

 

PRIERE AVANT LA LECTURE DE LA BIBLE 

Nous prions Dieu avant de lire les Écritures, afin qu’elles deviennent pour nous Parole de vie. Car il y a une différence entre Écriture et Parole de Dieu. L’Écriture ne devient Parole de Dieu que par l’intervention du Saint Esprit. La prière d’illumination est donc la prière ou nous demandons que l’Écriture devienne pour nous Parole de Dieu. Prions.

Père, tu n’ignores rien de nos réticences ni de nos résistances devant ta Parole. 

Tu sais combien nous nous esquivons  lorsque ton Évangile se fait précis 

Combien nous interprétons  lorsqu’il nous interpelle trop

Combien nous oublions  lorsqu’il se fait dérangeant. 

Et pourtant, nous revoici ce matin  à l’écoute de ce que nous disent les Écritures. 

C’est pourquoi nous te prions : 

Que ton Esprit nous accorde un cœur ouvert  et une intelligence accueillante à ton Évangile. 

Derrière les mots que nous entendons, donne-nous de discerner ta  Parole de Vie, ta Parole pour nos vies.  Amen.

 

LECTURES BIBLIQUES 

Nous allons lire trois passages dans la Bible, conformément à la liste des lectures bibliques de l’EPUdF, 

Les textes sont tirés de la toute dernière traduction en français de la société biblique française, qui date de 2019, la NFC, « Nouvelle français courant » – ce sera donc l’occasion de la découvrir-. 

Réalisée par une équipe composée de protestants, catholiques et orthodoxes, elle reflète la saveur et la richesse du grec et de l’hébreu, et a été écrite spécifiquement dans un langage actuel, accessible et de nos jours. 

 

Le premier texte est tiré du Premier testament, dans le livre de Jonas, au chapitre 3, les versets 1 à 10.

Revirement à Ninive

1 La parole du Seigneur fut adressée à Jonas une deuxième fois : 

2 « Lève-toi, pars pour Ninive, la grande ville, et fais-y entendre le message que je te communique. » 

3 Alors Jonas se leva et se mit en route pour Ninive, selon la parole que le Seigneur lui avait adressée. C’était une ville prodigieusement grande, il fallait trois jours pour la parcourir. 

4 Jonas fit une première journée de marche en proclamant : « Dans quarante jours, Ninive sera renversée ! » 

5 Les habitants de la ville crurent en Dieu. Ils décidèrent de jeûner et chacun, du plus grand au plus petit, revêtit la tenue de deuil. 

6 Quand le roi de Ninive fut informé de ce qui se passait, il se leva de son trône, ôta son manteau, se couvrit d’un habit de deuil et s’assit sur de la cendre. 

7 Puis il fit proclamer dans Ninive ce décret : « Par ordre du roi et de ses ministres, que les êtres humains ainsi que le gros et le petit bétail ne mangent ni ne boivent quoi que ce soit ! 

8 Les êtres humains et les bêtes doivent se couvrir d’habits de deuil. Que chacun appelle Dieu au secours de toutes ses forces, que chacun renonce à ses mauvaises actions et à la violence qui colle à ses mains. 

9 Peut-être qu’ainsi Dieu reviendra sur sa décision, renoncera à sa grande colère et ne nous fera pas mourir. »

10 Dieu vit comment les Ninivites réagissaient : il constata qu’ils renonçaient à leurs mauvaises actions. Il revint alors sur sa décision et n’accomplit pas le malheur dont il les avait menacés.

 

 

Le second texte est tiré de la première épître aux Corinthiens, au chapitre 7, les versets 29 à 31.

29 Voici ce que je veux dire, frères et sœurs : il reste peu de temps ; dès maintenant, que les hommes mariés vivent comme s’ils n’étaient pas mariés, 

30 que ceux qui pleurent vivent comme s’ils n’étaient pas tristes, que ceux qui rient vivent comme s’ils n’étaient pas joyeux ; que ceux qui achètent soient comme s’ils ne possédaient pas ce qu’ils ont acheté, 

31 que ceux qui usent des biens de ce monde soient comme s’ils n’en usaient pas. Car ce monde, tel qu’il est, ne durera plus très longtemps.

 

Le troisième texte est tiré de l’évangile selon Marc, au chapitre 1, les versets 14 à 20.

Jésus annonce la bonne nouvelle

14 Après que Jean eut été mis en prison, Jésus se rendit en Galilée ; il y proclamait la bonne nouvelle de Dieu. 

15 « Le moment favorable est venu, disait-il, et le règne de Dieu est tout proche ! Changez de vie et croyez à la bonne nouvelle ! »

16 Jésus marchait le long du lac de Galilée, lorsqu’il vit Simon et son frère André ; ils étaient en train de jeter un filet dans le lac car c’étaient des pêcheurs. 

17 Jésus leur dit : « Venez à ma suite et ce sont des êtres humains que vous pêcherez. » 

18 Aussitôt, ils laissèrent leurs filets et le suivirent. 

19 Jésus s’avança un peu plus loin et vit Jacques, le fils de Zébédée et Jean, son frère. Ils étaient dans leur barque et réparaient leurs filets. 

20 Aussitôt Jésus les appela ; alors ils laissèrent leur père Zébédée dans la barque avec les ouvriers et partirent à sa suite.

 

Remercions  le Seigneur de nous avoir transmis sa Parole, car c’est Lui qui nous unit, qui nous réunit dans une même foi, et chantons avec entrain le cantique 21/08, (page 236) : C’est toi Seigneur qui nous unis, les 3 strophes.

 

PRÉDICATION

 Nous sommes le 24 janvier. Le mois de janvier, c’est la période des vœux. On en reçoit, on en envoie à ses amis, à ses collègues, à ses connaissances. J’en profite donc pour vous présenter, à toutes et à tous mes meilleurs vœux pour 2021. Parmi les vœux reçus, l’un d’eux m’a particulièrement touché. Il reprenait un verset de la lettre aux Philippiens (3. 13 – 14) :

«… Oubliant ce qui est en arrière, je me porte vers ce qui est en avant, je cours vers le but pour remporter le prix de la paix céleste de Dieu en Jésus-Christ. ». Le hasard fait bien les choses. Ou, plus spirituellement, le Saint Esprit s’est brillamment manifesté ; j’y vois personnellement le thème de ma prédication d’aujourd’hui :

« voir plus loin ce qui compte vraiment ».

Nous avons lu les trois textes du jour. Après ma première lecture, lorsque j’ai commencé à travailler à cette prédication, je dois vous l’avouer, je n’ai pas vu tout de suite le lien qui reliait ces 3 textes :

– Jonas qui va porter son message Ninive ;

– l’apôtre Paul qui invite les Corinthiens à « renoncer » au monde ;

– et Marc qui relate le recrutement des premiers disciples.

Trois histoires différentes, ne serait-ce que par leurs contextes géographiques : Ninive ; Corinthe ; le lac de Tibériade en Galilée.

Par leur aspect temporel également : on date les interventions du prophète Jonas à la cour du roi Jéroboam III aux alentours du VIIIe siècle avant J.-C. 

Les lettres de Paul, je vous le rappelle au passage, sont les textes les plus anciens du Nouveau Testament. On date la première épître aux Corinthiens aux environs de 55 après Jésus-Christ. Enfin les exégètes datent l’Évangile de Marc vers les années 63 à 68 après Jésus-Christ.

Des différences donc, et je n’ai pas encore abordé le contexte narratif de ces 3 textes. 

On peut en effet remarquer que si le présent des textes, leur actualité est différent, leur avenir, c’est-à-dire ce qu’ils suggèrent et nous enseignent, leur portée donc, est sensiblement la même.

J’ai cité le mot avenir, et c’est bien de cela qu’il s’agit.

Dans Jonas, l’avenir c’est la destruction possible de Ninive ;

Pour les corinthiens, ce sont les désordres dans la jeune église de Corinthe, et le scandale des procès entre chrétiens ;

Chez Marc, c’est Jésus lui-même qui « fait abandonner » le monde réel à ses futurs disciples pour vivre un avenir étincelant d’amour et de grâce.

Dans chacun des cas c’est l’anarchie qui guette, mais quelqu’un va tout faire pour sauver Ninive – Corinthe – et le peuple juif.

Vous l’aurez compris, ce quelqu’un c’est Dieu. 

Et Dieu nous parle, par la bouche de Paul :

« Car le monde, dans sa forme, passe. » C’est le verset 31 du chapitre 7 de l’épître aux Corinthiens, et j’y vois un message d’espoir.

L’espoir en un avenir meilleur, car rien, dans notre monde actuel comme dans celui ancien, de, Jonas, de Paul, de Jésus, rien n’est éternel. 

Tout évolue, tout change, tout se modifie, et nous, pauvres et simples hommes, nous devons faire avec et l’accepter.

Vous allez me dire : pour quelqu’un qui a l’instant parlait d’avenir radieux, voilà bien un tableau plutôt triste qui est décrit. Et vous auriez raison. Car je n’ai fait qu’évoquer rapidement qu’est ce qui motivait l’espoir en un avenir meilleur. J’ai en effet rapidement cité… Dieu.

Il est temps d’approfondir mon propos.

« Voir plus loin ce qui compte vraiment » c’est là le thème de ma prédication.

Voir plus loin, c’est d’abord ne pas accorder trop d’importance aux contingences que nous vivons. Car les difficultés, comme les réussites, les malheurs, comme la chance ou la prospérité, ce ne sont que les aléas de notre vie, qu’on le veuille ou non. 

L’homme est obligé de naviguer à vue au milieu d’un monde parsemé d’embûches. Les philosophes, les stoïciens par exemple, diraient : il faut faire avec, retenir ce qui est bon et joyeux, et tenter d’oublier le reste. Et ils auraient raison. Et c’est là certes un bon début. 

Mais ce raisonnement n’est que matériel, on pourrait même dire essentiellement matérialiste ou pragmatique. 

Car voir plus loin, dans l’esprit de Paul c’est aussi et surtout relativiser, et ne prendre en compte… que ce qui compte vraiment.

Ce qui compte vraiment.

Frères et sœurs, je pense que c’est là que se situe LE message essentiel de nos 3 textes, et donc de la Bible.

En effet, ce qui compte vraiment, c’est croire en la puissance de Dieu. 

C’est le message de Jonas, de Paul ou de Marc, qui nous montre un chemin vers un monde meilleur, un monde d’espérance, un monde où tous les êtres humains seraient des frères et des sœurs emplies de grâce et d’amour, un monde où règnerait la paix et la joie.

Il n’est pas utopique de dire que c’est ce monde-là que nous espérons.

C’est à ce monde-là que nous aspirons, nous les chrétiens, et que nous appelons constamment de nos vœux. Oui, constamment. Je vous vois un peu surpris ! 

Et pourtant, c’est ce que nous demandons chaque fois que nous prions le Notre Père :

« que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ».

Dans le texte de Marc, Jésus recrute ses premiers disciples.

« Changer d’attitude et croyez à la Bonne Nouvelle » (verset 15).

Changer d’attitude, c’est ce que nous venons de voir, à savoir faire fi des contingences actuelles et locales pour se tourner résolument vers l’avenir.

« Croyez à la Bonne Nouvelle », c’est le message de Jésus, le fils de Dieu. Et pour croire à la Bonne Nouvelle, Jésus a instruit ses disciples et leur a enseigné le Notre Père. 

Cette prière, qui, je vous le rappelle, est en quelque sorte notre credo, notre principale confession de foi.

 Et qui, encore aujourd’hui, est toujours d’actualité 21 siècles après l’enseignement de Jésus. Alors oui, je pense qu’il n’est pas utopique de dire que c’est vers ce monde-là que nous tournons nos regards.

« Voir plus loin et prendre en compte ce qui compte vraiment ».

La prophétie de Jonas est, à cet égard, plus qu’éclairante. Revenons donc un court instant au texte.

Ninive est dépravée, les rapports sociaux y sont détestables et la morale y est bafouée. 

Jonas, au départ, a peur d’aller évangéliser les habitants de Ninive :

« lève-toi, va à Ninive la grande ville et  fais-y la proclamation que je t’ordonne (verset 2). 

Au final il y va quand même. Et pendant 3 jours il prêche la bonne parole, la Bonne Nouvelle. Et finalement le peuple, puis le roi, font amende honorable et la ville est ainsi sauvée.

Les rédacteurs du Premier testament, reconnaissons-le, ont l’art et la manière « d’illustrer » l’action de Jonas. La symbolique est forte, mais c’est aussi ce qui rend le message très clair.

« Entendez la bonne nouvelle, repentez-vous et vous serez sauvés ». En quelque sorte le peuple de Ninive a vu plus loin, et a pris en compte ce qui comptait vraiment.

Croire à la Bonne Nouvelle, c’est aussi, nous l’avons vu, ce que Jésus propose à Simon et André, puis à Jacques et Jean :

« suivez-moi, et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes (verset 17). 

Ce verset est magnifique, et il est très connu. Non seulement les 4 premiers disciples vont connaître, entendre, apprendre la Bonne Nouvelle – c’est-à-dire les desseins de Dieu – mais Jésus leur propose aussi de l’enseigner à leur tour.

Ils ont été choisis pour la propager, cette Bonne Nouvelle, cette espérance. Ce sont eux qui vont être chargés d’expliquer aux femmes et aux hommes de leur temps ce qui compte vraiment, de leur expliquer qu’ils doivent garder espoir. 

Quelle fabuleuse mission, et quelle difficile mission. Et vous le savez bien, ils l’ont fait. 

Pour quasiment tous au péril de leur vie (sauf Jean, bien sûr, qui est mort de sa belle mort). Et nous, aujourd’hui, nous en recueillons les fruits.

J’ouvre ici une parenthèse :

Parmi les contingences, les critiques,  que nous, chrétiens, devons subir de nos jours, il en est une qui m’apparaît comme particulièrement symbolique. C’est la critique constante de la foi et le refus de plus en plus prégnant de croire. Souvent au nom du rationalisme. Eh bien soyons à notre tour rationnels. Il doit y avoir quelque chose de vrai, dans le message de la Bonne Nouvelle, pour que de simples textes d’il y a 21 siècles existent toujours, soient toujours plus écoutés, soit constamment étudiés. 

Et donc en un mot, cette Bonne Nouvelle, pour moi, elle perdure toujours. 

Et j’y vois la manifestation de l’Esprit et la main de Dieu qui nous soutient et ne nous abandonnera jamais. Cette longévité est pour moi une preuve certaine de l’éternité du message.

Je referme ma parenthèse. 

Les disciples l’ont fait, et ils doivent d’être un exemple pour nous. Non seulement un exemple à écouter, mais aussi à suivre. Nous sommes tous détenteurs de ce message, de cette Bonne Nouvelle, et à ce titre, obligés, nous aussi, de la répandre. A nous de propager l’Espérance.

Car « dire ce qui compte vraiment » c’est aussi notre mission à nous. Les disciples vont devenir des pêcheurs d’hommes, alors nous aussi, nous nous devons de perpétuer cet engagement.

L’espérance ne meurt pas si chacun prend en charge ce qu’il a à faire, tous les jours, sans s’adonner exclusivement à la recherche de son avantage personnel, de son plaisir. L’hédonisme est une recherche du plaisir mais l’hédonisme n’est pas une recherche de l’accomplissement de l’espérance. Dieu se donne à voir dans ce que nous sommes capables d’abandonner de nous-mêmes pour accomplir un pas sur le chemin de l’espérance, sans renoncer à l’effort, voire à la lutte. 

Jonas, Paul, Jésus, vous l’aurez compris, nous lancent un appel, un appel à la prise de conscience.

Prendre conscience, dans ce monde dans lequel nous vivons, de ce qui est fondamentalement important.

Il ne s’agit certes pas de nos avantages, de nos plaisirs, de nos réussites mais plutôt de ne jamais oublier que le seul Message qui ait de l’importance, c’est celui de la Parole Divine. 

C’est là ce qui est important, fondamental, et qu’il ne faudra jamais oublier. Et que nous avons hélas, trop souvent tendance à souvent oublier.

Pour conclure, et pour donc résumer cette mission que nous suggèrent les trois textes du jour, revenons à la Parole Divine, à  Jésus qui l’a résumé en un commandement. Jean appellera        « commandement nouveau ». (Jean 13.34)

Jésus va l’exprimer à un moment bien précis, solennel, puisque ce sont ses derniers conseils au cours du Dernier repas. Juste avant son arrestation. C’est en quelque sorte un dernier testament :

« aimez-vous les uns les autres… ».

Antoine Nouis, dans son nouveau testament commenté, donne de ce verset une définition très parlante que je vous invite à méditer, et à tenter, je dis tenter parce que nous ne sommes que d’humbles pêcheurs, à tenter donc de mettre en pratique :

« aimer, c’est dans ce verset, l’action que j’entreprends pour faire grandir mon prochain dans toutes les dimensions de sa personne ». Quel magnifique programme, quelle belle mission, que nous propose Jésus.

Puissions-nous de toutes nos forces et de tout notre courage mettre en œuvre ce commandement fraternel.   Amen.

 

 

Interlude morceau d’orgue 1 mn

 

Nous devons « voir plus loin ce qui compte vraiment », comme les exemples de Jonas, de Paul et de Jésus nous engagent à le faire. Ce qui compte vraiment c’est l’amour fraternel des uns envers les autres. 

Jours après jours il convient donc de se rapprocher du Seigneur, de croiser son regard, de savoir reconnaitre son pas. Alors pour nous donner du courage dans cette tâche oh combien immense, nous allons entonner 

le cantique 45/21, (page 706) : Trouver dans ma vie ta présence, les strophes 1,2 et 3

 

 

PRIERE D’INTERCESSION

Nous procèderons de la manière suivante :

Nous lisons le premier paragraphe, et tous ensemble nous entonnons les deux phrases du cantique : Plus près de toi mon Dieu 

Nous lisons le second paragraphe, et tous ensemble nous rechantons, et ainsi de suite, 5 fois, alternativement.

L’air  est très connu, vous le reconnaitrez tous : Mon Dieu plus près de toi, 48/07.

 

Frères et sœurs, prions.

 

1. Donne ton pain, Seigneur à ceux qui ont faim,

Et donne faim de toi à ceux qui ont du pain,
car toi seul, Seigneur, peut rassasier notre désir.

48/07 :  Mon Dieu, plus près de toi, Plus près de toi !
C’est le cri de ma foi : Plus près de toi ! 

 

 2. Donne ta force à ceux qui sont faibles.

Et donne l’humilité à ceux qui se croient forts,
car toi seul, Seigneur, es notre force.

48/07 :  Mon Dieu, plus près de toi, Plus près de toi !
C’est le cri de ma foi : Plus près de toi ! 

 

3. Donne la foi à ceux qui doutent.

Et donne le doute à ceux qui croient te posséder,
car toi seul, Seigneur, es la vérité.

48/07 :  Mon Dieu, plus près de toi, Plus près de toi !
C’est le cri de ma foi : Plus près de toi ! 

 

4. Donne confiance à ceux qui ont peur.

Et donne ta crainte à ceux qui ont trop confiance en eux,
car toi seul, Seigneur, soutiens notre espérance.

48/07 :  Mon Dieu, plus près de toi, Plus près de toi !
C’est le cri de ma foi : Plus près de toi ! 

 

5. Donne la lumière à ceux qui te cherchent.

Et garde dans ton amour ceux qui t’ont trouvé, pour qu’ils te cherchent encore, car toi seul, Seigneur, peut combler notre amour.

48/07 :  Mon Dieu, plus près de toi, Plus près de toi !
C’est le cri de ma foi : Plus près de toi ! 

 

Amen

 

Silence

 

Avant de prier tous ensemble  en disant le Notre Père, je vous rappelle le verset 15 de notre texte du jour :

« Le moment est arrivé et le Royaume de Dieu est proche. Changez d’attitude et croyez à la Bonne nouvelle ». 

Jésus lui-même nous incite à ne pas douter, à propager la Parole. Et à travers lui tous les chrétiens, depuis le début de notre ère jusqu’à aujourd’hui, à se tourner sans réticence, en toute sincérité vers le Seigneur. 

Et son message est toujours valable de nos jours.

Le Christ nous met en garde sur le sens de notre engagement et de la prière.

Ce n’est pas le nombre de paroles qui importe, mais leur qualité. Il s’agit de bien penser ce que l’on dit, personnellement, et non de reproduire les pensées des autres.

 

Prions donc, sincèrement, du fond de notre cœur.

Comme Jésus l’a enseigné à ses disciples, et selon son commandement, Seigneur nous te disons :

Notre Père qui est aux cieux,  

Que ton nom soit sanctifié,  

Que ton règne vienne,  

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. 

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; 

Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.  

Et ne nous laisse pas entrer dans la tentation  

Mais délivre-nous du mal,  

Car c’est à toi qu’appartiennent  

Le règne, la puissance et la gloire,  

Aux siècles des siècles.    Amen. 

 

ENVOI

Béni soit Dieu, Il nous a donné sa Parole pour que nous l’entendions, 

Il nous a promis son Royaume pour que nous espérions. 

Nous sommes tous, et constamment sous le regard de Dieu. Il nous aime, il nous a envoyé l’Esprit pour nous éclairer. 

Avant de nous quitter j’aimerai vous citer une partie d‘une prière d’Anselme de Canterburry, moine et théologien bénédictin du XIe siècle:                                                                                                     “Allons mon âme, prends courage! Donne un petit instant à Dieu et repose-toi un peu en lui.“ Cette prière m’a énormément touchée, et je voudrais la partager avec vous. D’autant qu’elle correspond parfaitement au message délivré par les  textes du jour: s’abandonner à Dieu et s’impliquer dans l’annonce de l’évangile. Vous trouverez le texte complet de la prière sur la dernière page de vos petites feuilles.

Allez donc maintenant annoncer l’Évangile  en paroles et en actes. 

Ayez le souci de la justice, de l’amour et de la paix. 

Allez avec la promesse de rencontrer Jésus-Christ parmi les plus petits de nos frères et de nos sœurs.

 

BÉNÉDICTION

Que la grâce de Dieu soit sur vous

Pour vous aider à le suivre partout

Recevez tout son pardon, et sa bénédiction

Allez en Paix, dans la joie et l’Amour   Amen. 

 

Terminons ce culte en louant l’Éternel qui nous appelle à être ses témoins véridiques et à crier son Évangile. Préparons la route au Seigneur et  chantons de tout notre cœur, avec le

Cantique 31/14, page 322 : Aube nouvelle, les strophes 1, 2 & 3.

 

Bon Dimanche à toutes et à tous et bonne semaine.     

Jean Paul WEIGEL, prédicateur  

 

 

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