textes et images vendredi saint 2023

une célébration oecuménique

aider à porter l'insupportable

Aider à supporter l’insupportable

voici une célébration 
construit avec le groupe ACAT de Marly-le-Roi (78) , donc une célébration oecuménique. 
C’est une traduction et adaptation d’un matériel allemand  : 
Des  images d’un chemin de croix de David Maria Kiss et des textes de Vera Krause et Ancilla Röttger.  

 

Musique 

Salutation / Accueil / introduction 

Nous sommes réunis pour commémorer ce destin de  Jésus, cette passion qui mène à la vie en passant par la mort : son chemin de croix. 

Jésus a parcouru ce chemin il y a deux mille ans. 

Et il le parcourt aujourd’hui – avec nous et tous les hommes qui sont chargés d’une croix. Ayons le courage de regarder et d’écouter, 

pour pouvoir prendre part à ce qui se passe. 

Le chemin de Jésus croise dans ses étapes nos propres chemins et 

les chemins et les questions de nombreuses femmes et hommes du monde.

Evangile de Jean , chapitre 10 : 

Jésus dit : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance.

Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour les brebis.

(…) C’est pourquoi le Père m’aime, parce que je donne ma vie,

pour la reprendre. Personne ne me l’arrache, mais je la donne

Je la donne de mon plein gré. J’ai le pouvoir de la donner et de la reprendre.

J’ai le pouvoir de la reprendre. J’ai reçu cette mission de mon père.

Prions : 

Seigneur Jésus-Christ,

tu as accepté ta croix et

tu as parcouru le chemin du Calvaire de toutes tes forces.

Nous voulons marcher avec toi.

Donne-nous le courage de ne pas nous dérober,

lorsque les situations nous mettent au défi

et que nous ne voudrions que trop détourner le regard : 

de ta souffrance,

de notre souffrance personnelle,

de la souffrance des personnes de notre communauté,

de la souffrance des gens dans le monde.

Permets-nous d’apprendre à tes côtés,

ce que signifient la miséricorde et la réconciliation.

C’est ce que nous te demandons,

Christ, notre compagnon de route.  Amen

  • Cantique 1 : 33/13, str 1 & 4 : O douloureux visage

 

Station I  condamné à mort 

L1  Jésus est condamné. Un mur de lances dressées l’empêche de bouger.

Toute liberté de mouvement est barricadée. Notamment parce qu’il a les yeux bandés et les mains liées. Il ne peut plus faire un pas. 

On se moque de lui, on le décrédibilise pour faire oublier ce qu’il avait fait de bien. 

Il a libéré tant d’autres personnes, mais aujourd’hui c’est son franc parler et ses gestes libérateurs qui se tournent contre lui. 

Cet homme doit être retiré de la circulation ! En toute légitimité. 

Sur la table la coupe d’eau. Pilate s’est rassuré, s’est lavé les mains dans l’innocence.

Il a appliqué la loi. L’ordre est rétabli. 

L2  Les gens se condamnent les uns les autres :

  • ils ne souhaitent pas faire avancer les choses et barricadent la vie des autres. 
  • ils ne souhaitent pas se regarder de près. Ils ne voient pas qui est l’autre. 
  • ils ne souhaitent pas tendre la main vers les autres. 
  • ils ne souhaitent pas porter la responsabilité de façon courageuse et honnête. 

Or, se rencontrer en vérité donnerait une chance à la vie. 

Or, prêter l’oreille à l’autrui donnerait une chance à la vie. 

Or, rendre justice de façon honnête et juste, donnerait une chance à la vie

Partout dans le monde.

L3 La condamnation prend de nombreuses formes. Les préjugés aussi. Dans de nombreux pays du monde, des attentes fortes et restrictives en matière de rôle pèsent sur certains groupes de population : sur les pauvres et les personnes nées en marge de la société, sur les membres de certaines minorités et religions, souvent sur les filles et les femmes. L’attribution d’un rôle social détermine en même temps les possibilités d’épanouissement, souvent fortement limitées. 

Et souvent sont condamnés et surtout condamnés à mort celles et ceux qui cherchent à faire bouger les barricades, celles et ceux qui prennent librement la parole. 

Appel ACAT du mois de février  :  Israa al-Ghomgham  / Arabie Saudite 

Dans la province Ouest de l’Arabie Saoudite, Israa al-Ghomgham et son mari ont manifesté pour la justice et l’égalité en faveur de la minorité chiite à laquelle ils appartiennent. Leur engagement sur les résseaux sociaux les amène à demander des réformes et la libération de prisonniers d’opinion. En 2015 ils sont arrêtés, détenus pendant 32 mois sans accès à un avocat, ont subis des mauvais traitements et le procureur demande la peine de mort. Suite à une mobilisation internationale en sa faveur, Israa est condamnée à 8 ans d’emprisonnement en 2021 avant de voir sa détention augmentée de 5 années supplémentaire en 2022. 

A    Nous prions :

De l’inégalité de conditions de vie, libère-nous, Seigneur. [un instant de silence]

De l’injustice et de la violence, délivre-nous, Seigneur. [un instant de silence]

De la prétendue innocence avec laquelle nous nous lavons encore les mains aujourd’hui, libère-nous, Seigneur. [un instant de silence]

Seigneur Jésus-Christ, toi qui as été condamné, aie pitié de nous et du monde entier.

 

 

II tomber sous la souffrance  

L1 Jésus tombe. Le sol s’est dérobé sous ses pieds. Il est recroquevillé sur lui-même, il gît là. Une de ses mains et ses pieds nus se tendent vers le groupe de personnes qui se tient à côté de lui sur le trottoir. 

Une foule sans visage, des silhouettes fantomatiques, chacune d’entre elles comme enveloppé de la tête aux pieds. Le contraste ne pourrait pas être plus grand. Le personne par terre est recroquevillée dans sa douleur et son impuissance, la main

ouverte, l’œil, l’oreille et la bouche grands ouverts – 

comme pour tout faire pour sortir de là. 

A l’opposé, les « morts » debout, immobiles, irréels.

comme des ombres noires, dans de grandes bottes, les mains enfouies dans les poches de leur manteau. Seul l’un d’entre eux, tout à fait en marge, sort la main de sa poche avec hésitation.

L2 Une personne tombe. Les spectateurs ne sont pas de marbre. Pourtant ils ne bougent pas. Qu’est-ce qui les fige ?

Il n’y a pas de spectateur indifférent. Tout le monde est impliqué, qu’il fasse quelque chose ou qu’il laisse les choses se faire. 

Alors que peut on faire de l’autre côté du trottoir ? 

Reconnaître sa propre impuissance, 

ne pas jouer sur la peur, 

se libérer de la pression du groupe

se détacher 

avoir le courage d’être solidaire,

oser : cela donnerait une chance à la vie. Partout dans le monde.

L3 Tous les jours il y a des gens qui tombent sous leur fardeau.  

Trop de soucis

trop de force exigée par chaque nouveau jour 

trop d’attentes

top d’injustices 

Trop lourdes les déceptions que la vie apporte avec elle, et 

trop forte la douleur profonde que provoque l’abandon.

Nous prions pour la miséricorde de Dieu

A:  De la simple condition de spectateur libère-nous, Seigneur. [un instant de silence]

De l’absence de regard délivre-nous, Seigneur. [un instant de silence]

De l’indifférence délivre-nous, Seigneur. [un instant de silence]

Seigneur Jésus-Christ, qui es tombé pour nous sur le chemin, aie pitié de nous et du monde entier.

  • cantique 2 : 48/10, 4 str. Vous qui ployez sous le fardeau

III   la famille 

L1 Le fils rencontre sa mère. Son chemin se déroule dans une direction de malheur depuis la condamnation jusqu’à la mort sur la croix. Inévitablement, ce chemin mène à sa fin. Les femmes qui entourent Marie sont touchées par sa souffrance. La souffrance n’est pas seulement du côté du condamné mais implique aussi son entourage.  La souffrance rayonne, se  reflète dans le visage de la mère et puis dans les femmes autour d’elle. 

Dans leur souffrance elles se réconfortent, se soutiennent. 

Marie tend la main vers Jésus ; la main qu’il a cherchée en vain dans la scène précédente. Elle tient l’autre main sur son cœur, puisque c’est une affaire de cœur. 

Mais la scène se déroule devant elle comme derrière une barrière, elle ne peut pas le rejoindre. 

Pourtant, elle ne laisse pas la douleur de Jésus sans réponse. Elle ne l’abandonne pas, ne se laisse pas renvoyer. Elle est là, elle tient bon, elle se sent concernée. Elle donne tout ce qu’il y a à donner dans une telle situation : son cœur et sa main.

L2 La plupart du temps, ce sont les femmes qui font face aux multiples souffrances des hommes. Elles osent regarder en face. Elles ne se laissent pas mettre à l’écart. 

La plupart du temps, ce sont les femmes qui tendent encore la main et qui ne détournent pas le regard quand la situation devient insupportable. 

La plupart du temps, ce sont les femmes qui ressentent la douleur, l’angoisse et le désespoir, la détresse et l’abandon des enfants, des personnes âgées et des malades, des et les personnes maltraitées. 

Cœur à cœur : se tourner vers les personnes à terre, cela donnerait une chance à la vie. Partout, dans le monde entier.

L3  Une personne vouée à la mort rencontre la personne qui lui est la plus proche.

Le condamné dans les couloirs de la mort peut compter sur la prière des proches. 

Lettre reçue par l’ACAT de Timothy Dribble (couloirs de la mort, Etats Unis) 

« Je ne pourrai jamais assez vous remercier pour votre attention et votre soutien inconditionnel dans ce moment difficile. Toutes vos cartes, vos lettres et vos photos ont été un envoi de Dieu, me donnant la force et le courage pour faire face avec dignité aux jours à venir. De savoir que tant de personnes merveilleuses pensent à moi et prient pour moi, cela signifie beaucoup pour moi. Je ne trouve pas les mots pour exprimer l’amitié et la gratitude que j’ai pour vous tous. »

 Nous prions pour la miséricorde de Dieu :

A Des barrières qui nous séparent, libère-nous, Seigneur. [un instant de silence]

De l’insouciance et de la froideur du cœur, libère-nous, Seigneur. [un instant de silence].

De la résignation délivre-nous, Seigneur. [un instant de silence]

Seigneur Jésus-Christ, fils d’une mère,  aie pitié de nous et du monde entier.

 

IV venir en aide  

L1 Simon est entré dans le chemin de Jésus. Le chemin n’est ouvert que dans une seule direction.

Des deux mains, Simon prend l’homme tombé, sous les bras. Simon tient Jésus. Il le prend délicatement pour le relever. Jésus lui-même s’accroche, accepte l’aide, se hisse dans les bras de Simon.

Et Simon, à son tour, prend la direction du regard de Jésus vers le chemin de Jésus. Il ne peut pas se débarrasser de ce qui est soudain entré dans sa vie. 

  • Au mauvais moment, au mauvais endroit ? Non. Simon se laisse aller et se responsabilise. Celui qui ne fait que passer sur le chemin devient un compagnon de route.

L2 Trouver un appui :

Lorsque la situation est depuis longtemps devenue insupportable, que les forces ne suffisent plus et que toute perspective est perdue, il est alors utile que quelqu’un prenne la direction du regard et regarde dans la même direction.

Quelqu’un qui fait sien le chemin d’autrui : Le compagnonnage. La souffrance partagée est toujours de la souffrance, mais la solitude est chassée. 

– Ne pas regarder uniquement en arrière, ne pas rester à s’apitoyer à distance, ne pas s’enfouir dans la douleur, mais regarder avec la personne qui souffre son chemin à lui et  le prendre sous les bras. Aider à se lever , cela donnerait une chance à la vie.

Partout dans le monde.

L3

  • Lettre reçue par l’ACAT de Julius Murphy (condamné à mort, Texas) 

« Je prie sans cesse pour chacun de vous, donc je sais que Dieu entendra et exaucera toutes les prières que j’offre au nom de Jésus. Pour moi, vos prières ont été efficaces. S’il vous plaît, continuez à prier. Mon appel a été envoyé à Tyler pour une révision. Merci de votre amitié. Savoir que vous priez tous pour moi, ça me soulage et ça me réconforte. Et notre amitié est forte en Christ, soyez en sûrs. »

Nous prions pour la miséricorde de Dieu :

A De notre insouciance libère-nous, Seigneur. [un instant de silence].

De notre irresponsabilité délivre-nous, Seigneur. [un instant de silence]

De notre manque de force libère-nous, Seigneur. [un instant de silence]

Seigneur Jésus-Christ, soutenu par Simon,  aie pitié de nous et du monde entier.

  • cantique  3 :  35 / 20, 1.3.4.   Dieu qui nous appelle à vivre

 

 

V Les gardiens

L1 Jésus tombe à nouveau – et ne peut plus se relever seul. Deux sbires le traînent au loin. Tout à fait différemment de Simon de Cyrène. Sans faire attention, ils tournent le dos à Jésus et le traînent derrière eux.

– Dos contre dos. Le casque enlève toute expression personnelle au visage de l’un d’eux. L’autre ne montre même pas son visage. 

Seules les matraques sont visibles sur les personnages en uniforme.

Elles encadrent de manière menaçante Jésus, qui est déjà presque inanimé dans les mains expertes des soldats.

Les soldats le tiennent par la main. Ils ne font que leur travail. Les ordres sont les ordres.

L2 L’homme à la fin :

Nous allons maintenant jusqu’au bout, par la force s’il le faut ! 

Tout moyen est bon pour obtenir le résultat voulu. 

Pour le bourreau la torture est ainsi justifiée parce qu’il faut obtenir les noms des personnes impliquées dans une affaire ou alors des aveux. Coute que coute. C’est un ordre, un commandement.

 – Ne pas accepter un objectif sans critique, mais réfléchir ; 

  • ne pas juste appliquer les ordres, mais s’interroger 
  • ne pas simplement exécuter, mais peser le pour et le contre en toute responsabilité – tout cela  donnerait une chance à la vie. Partout dans le monde.

L3 Les hommes sont accablés de toutes sortes de fardeaux. Nombreux sont ceux qui se sentent sous le coup de l’intolérance et de la trahison, de la soif de pouvoir et de l’exploitation, de la haine et de la violence ? 

Des femmes et des hommes qui sont à terre à cause de la couleur de leur peau, de leur religion, de leur sexe, de leur manque d’éducation.

Des femmes et des hommes qui sont abattus à cause de leur combat pour la justice et la dignité humaine ou de leur amour de la liberté.

Mais, où sommes-nous lorsque des personnes tombent ?

  • Lettre reçue pr l’ACAT de Karl Chamberlain

« Tu le sais, j’essaie toujours de considérer les gardiens comme des personnes, avec respect et compassion… Mais c’est de plus en plus difficile parfois, quand je voie des choses de ce genre, comme ce détenu qu’on a laissé 45 minute ou une heure jusqu’à ce qu’il s’évanouisse de douleur, après qu’il ait appelé à l’aide, pour qu’on le mène à l’infirmerie. Je pense que c’est le mal le plus important de notre système ; il déshumanise les détenus (injures, traitements durs) et les gardiens également (leur abus d’autorité, le fait de considérer les détenus comme des animaux, etc… ). Nous accentuons les divisions ; nous érodons l’humain et l’esprit de tous ceux qui sont dans le système. »

Nous prions pour la miséricorde de Dieu :

A De nos bourreaux intérieurs libère-nous, Seigneur. [un instant de silence]

De notre uniformité libère-nous, Seigneur. [un instant de silence]

De notre négligence libère-nous, Seigneur. [un instant de silence]

Seigneur Jésus-Christ, qui es tombé pour nous sur le chemin,

aie pitié de nous et du monde entier.

 

VI compassion  

L1 Un groupe de femmes s’est pressé sur le chemin. On ne peut pas passer à côté d’elles – et de leurs larmes. Elles ont pleuré à chaudes larmes.

Maintenant, elles sont liées par une tristesse silencieuse, par le fait d’être plongées dans la douleur.

Mais de l’une à l’autre, la tristesse se répand : elle est palpable. 

L’une tient encore son visage caché. La suivante ose déjà sortir à moitié du col de son manteau. Une troisième s’accroche encore à un foulard.  Une autre semble encore pétrifiée, mais en même temps repose en silence dans sa douleur. La cinquième, enfin, se tourne vers le ciel. Levant les mains, la plainte se dirige vers le ciel. Chacune est entièrement sur le chemin de Jésus, et pourtant tout à fait en elle-même : Co-passion. Compassion. 

L2  L’art de se plaindre :

« Comment ça va ? » – « Merci, il le faut bien, on ne peut pas se plaindre ». 

Il semble que nous l’avons presque perdu, l’art de se plaindre, d’accueillir la vie,

telle qu’elle est : pas toujours saine et belle. 

Est-ce que ça doit toujours aller, toujours continuer ainsi ? Faut-il accepter le monde tel qu’il est ? Qu’il y ait des puissants et des plus faibles ? C’est vrai, on ne peut pas toujours faire quelque chose, mais crier sa tristesse, pleurer la mort de ceux qui sont morts innocents et dénoncer l’injustice – à haute voix -, cela est possible.

Tout le monde peut le faire. Nous aussi, nous pourrions le faire 

– Compassion : pleurer avec celui qui pleure,

se taire avec le muet, supporter l’obscurité avec l’aveugle,

tendre les mains vers le ciel ; ne pas détourner le regard de la souffrance d’autrui, l’accueillir en soi et la transformer en plainte : cela donnerait à la vie une chance. Partout dans le monde.

L3 Pourquoi voyons-nous des images de femmes qui se lamentent – surtout de femmes,  uniquement dans d’autres pays et d’autres cultures ? 

Et chez nous ? 

Est-ce que rien ni personne ne nous manque ? N’avons-nous personne à pleurer ?

Et rien à pleurer ? Non seulement avoir un cœur, mais montrer son cœur fait passer du chagrin à l’espoir.  Le chagrin se transforme en espoir.

Nous prions pour la miséricorde de Dieu :

A De trop de convenances libère-nous, Seigneur. [un instant de silence]

De notre absence de larmes délivre-nous, Seigneur. [un instant de silence].

De notre manque de courage et de notre mutisme délivre-nous, Seigneur. [un instant de silence].

Seigneur Jésus-Christ, toi qui n’ignores pas la plainte des femmes et des hommes , 

aie pitié de nous et du monde entier.

 

 

Prière d’Intercession   avec strophes interposés  cantique  4 : 61/19 :  Kyrie eleison 3x 

Prions pour les souffrances dont nous sommes témoins : 

Isabelle :  Seigneur,

Nous te prions pour tous les prisonniers dans le monde, trop souvent détenus dans des conditions inhumaines.

Et en ce jour, nous pensons à ceux qui, comme tu l’as été, sont  condamnés à mort.

Viens soutenir ceux qui souffrent de la main des hommes.

Viens nous soutenir ;  qu’on ne se décourage pas dans nos efforts de venir en aide

Merci de ta présence qui nous accompagne !

cantique  4 : 61/19 :  Kyrie eleison 3x 

  Joëlle:  Prions pour les familles et les proches des prisonniers, des condamnés, des disparus. Qu’ils soient  pour eux force et réconfort. Qu’ils trouvent des lieux d’écoute et des personnes bienveillantes  à leur égard et que ta présence  les aide à vivre cette épreuve et à ne jamais  perdre l’espérance. .. 

cantique  4 : 61/19 :  Kyrie eleison 3x 

Philippe Seigneur, aide-nous à vivre de ton Esprit, afin que nous sachions aider à survivre tous ceux qui ont des problèmes lourds à porter et que tu mets sur notre chemin.

cantique  4 : 61/19 :  Kyrie eleison 3x 

Francine  : Jésus, Toi qui as dit sur la croix : Père, pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font, intercède pour nous afin que Dieu, notre Père, par la puissance de so Esprit Saint, convertisse les bourreaux. Merci, Seigneur Jésus.

cantique  4 : 61/19 :  Kyrie eleison 3x 

Françoise :  Seigneur Jésus stimule en nous l’ardeur à dénoncer l’injustice et à la combattre. 

Entends nos prières pour dénouer les injustices qui touchent tant de personnes en ce monde.

cantique  4 : 61/19 :  Kyrie eleison 3x 

Moment de prière libre pour les participants … 

puis 

Notre Père 

Notre Père qui es aux cieux, 

que ton nom soit sanctifié, 

que ton règne vienne, 

que ta volonté soit faite 

sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui 

notre pain de ce jour.

Pardonne-nous nos offenses 

comme nous pardonnons aussi 

à ceux qui nous ont offensés.

Ne nous soumets pas à la tentation 

mais délivre-nous du mal, 

car c’est à toi qu’appartiennent 

le règne, la puissance et la gloire, 

aux siècles des siècles. Amen.

 

XI Jésus est attaché à la croix

L1 

Jésus est attaché à la croix. Complètement déchiré. Là où les liens le retiennent, il s’effondre presque sur lui-même. Pourtant, il semble qu’il veut encore dire quelque chose à ceux qui sont à ses pieds. Avec une dernière parole, alors qu’il a les mains liées. Probablement en vain. Ceux qui sont dans la masse ne le regardent même pas. Les cols des manteaux relevés, les têtes baissées, tournés les uns vers les autres. 

Ils se tiennent là immobiles. Ils se protègent avec des casques contre l’homme nu, sans défense, qu’ils ont eux-mêmes attaché à la croix. Contre ce mur d’hommes armés, celui qui n’est pas armé semble libre et résistant malgré ses liens.

Ouverts, ses doigts sont vivants et tâtonnants. Son attention se porte sur ceux pour qui il ne signifie rien.

Jésus est au dessus de ses bourreaux. 

La lumière brille à travers son corps maltraité. 

Espérance pour le monde :  Luc 23, 34 « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. »

L2 Loi de la foule :

Ceux qui sont dans la masse laissent pendre l’un d’eux et le clouent, mais lui, il continue à se pencher vers eux. Ils l’ignorent, mais lui continue à les regarder. Ils se bouchent leurs oreilles pour ne pas l’entendre, mais lui continue à leur parler.

Ils obscurcissent le monde, mais lui est leur lumière.

 – Dans la souffrance de Jésus, voir la souffrance des hommes, se tourner vers lui, le regarder, l’écouter, pardonner : 

Cela donnerait une chance à la vie. Partout dans le monde.

L3 Apporter sa lumière aux hommes, faire briller le monde de sa lumière, encore aujourd’hui . Qu’y a-t-il de plus important ? 

Nous prions pour la miséricorde de Dieu :

Le Christ n’a pas de mains, il n’a que nos mains pour faire son travail d’aujourd’hui. 

Le Christ n’a pas de pieds, il n’a que nos pieds pour conduire les hommes sur son chemin. 

Le Christ n’a pas de lèvres, il n’a que nos lèvres pour parler de Lui aux hommes. 

Le Christ n’a pas d’aides, il n’a que notre aide pour mettre les hommes de son côté. 

Nous sommes la seule Bible que le public lit encore. 

Nous sommes le dernier message de Dieu écrit en actes et en paroles. 

Prière anonyme du XVème siècle

BÉNÉDICTION 

Le Seigneur nous bénit et nous garde, Le Seigneur fait resplendir sur nous sa lumière et nous accorde sa grâce. Le Seigneur tourne sa face vers nous et nous donne la paix. Allons dans la paix de notre Seigneur ! Amen. 

 

 

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